Théorie de la structure par terme des taux d'intérêt : une analyse de l'effet richesse et de l'effet information en économie d'échange et de production
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Abstract EN:
This thesis is devoted to the theoretical analysis of the term structure rates, from a microeconomic point of view. The first chapter inspects the traditional theories. These approaches are built on an imprecise definition of uncertainty an d microeconomic behaviour. The next two chapters show that the modern theory of financial assets' pricing extenuates these shortcomings. We pay attention of the Cox, Ingersoll, and Ross'equilibrium models of the term structure. Two continuous-time stochastic calculus models are examined in detail and then compared. The former, grounded on an arbitrage principle, is inadequate. The latter is an intertemporal general equilibrium model. It allows the connection of the term structure to uncertainty, individual preferences, and to fundamental variables of the economy (production, consumption,. . . ). The analysis developed in the last chapter relies on the theoretical foundations of this last model, but explore s more specifically the structure of uncertainty. The study is developed in the form of a two-period contingent market model, in which the term structure is characterised by the sign of two premiums : the liquidity premium and the solidity premium. The structure of uncertainty refers to the type of economy (exchange or production economy) and the content of messages that can reach the markets. Depending on whether these messages reveal the current situation, or bring information about the future situation, they define a wealth effect or an information effect. Existing work on this topic is reconsidered and completed. In particular, the wealth and information effect are studied in the case of an economy in which endowments are stochastic but some production technologies are available.
Abstract FR:
Cette thèse est consacrée à l'analyse théorique de la structure par terme des taux d'intérêt, dans une optique micro-économique. Un premier chapitre examine les théories dites traditionnelles. Ces approches sont construites sur une modélisation imprécise de l'incertitude et des comportements microéconomiques. Les deux chapitres suivants montrent que la théorie moderne de l'évaluation des actifs financiers pallie ces insuffisances. On s'intéresse aux modèles d'équilibre de la structure des taux, issus des travaux de Cox, Ingersoll et Ross. Deux modèles, exprimés dans le formalisme du calcul stochastique en temps continu, sont examinés en détail, puis comparés. Le premier, fonde sur un principe d'arbitrage, s'avère insuffisant. Le second est un modèle d'équilibre général intertemporel. Il permet de relier la structure des taux à l'incertitude, aux préférences individuelles, et aux variables fondamentales de l'économie (production, consommation,. . . ). L'analyse développe dans le dernier chapitre repose sur les fondements théoriques de ce dernier modèle, mais s'intéresse plus spécifiquement à la structure de l'incertitude. L'étude est menée dans le cadre d'un modèle bipériodique de marchés contingents, dans lequel la structure des taux est caractérisée par le signe de deux primes : la prime de liquidité et la prime de solidité. La structure de l'incertitude fait référence au type d'économie considérée (économie d'échange ou de production), et au contenu des messages susceptibles de parvenir sur les marchés. Selon que ces messages révèlent la situation du moment ou apportent une information sur la situation future, ils définissent un "effet richesse" ou un "effet information". Les travaux existants sur le sujet sont reconsidérés puis complétés. En particulier, l'effet richesse et l'effet information sont étudiés dans le cadre d'une économie dans laquelle seules les dotations sont aléatoires, mais ou certaines technologies de production sont disponibles.