thesis

Vivre la Mort précoloniale dans le Mexique d'aujourd'hui : attitudes et pratiques dans les groupes indigènes de tradition mésoaméricaine

Defense date:

Jan. 1, 2014

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Institution:

Paris, EPHE

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The subject of Death is approached on this thesis from the relation to the deaths in contemporary Mexico, in particular in indigenous. Attitudes and practices which are intended for them are envisaged as indicative of a conception of personhood and the body of Mesoamerican tradition in which death is perceived as a long-lasting, dynamic and community bio-social process. In order to place this study in a historical perspective we present different themes concerning the conception of the body, the burial practices, the discourses on the death and the places of afterlife, at first for pre-Hispanic Mesoamerica particularly to the Nahuas, then at the Europeans and their interaction in the XVIth century, by Conquest and Evangelization. For contemporary period it is essentially through the ritual praxis that we analyze the relation between the living and the dead. The funeral, commemorative and periodic rituality are subject of the main expressions of this relation; this one is however more complex and multifaceted because it shows during other ritual periods and in everyday life. The abundance of ethnographic and anthropological works on these subjects is significant and allowed to identify in different ethnic groups –among which the Nahua, the Otomi, the Huichol, the Mexicaneros, etc. – various rituals cycles intended for the dead, and those in which the dead are indirectly concerned; the relations of reciprocity and/or rapacity which they imply, as well as the roles and agency which they are devolved in the “world of the living”.

Abstract FR:

Le sujet de la Mort est abordé dans cette thèse à partir de la relation aux morts dans le Mexique contemporain et indigène en particulier. Les attitudes et les pratiques qui leur sont destinées sont envisagées comme révélateurs d’une conception de la personne et du corps de tradition mésoaméricaine dans laquelle la mort est perçue comme un processus bio-social durable, dynamique et communautaire. Afin de placer cette étude dans une perspective historique nous présentons différentes thématiques concernant la conception du corps, les pratiques funéraires, les discours sur la mort et les lieux de l’au-delà, d’abord pour la Mésoamérique préhispanique particulièrement des Nahuas, puis chez les Européens, et leur interaction à partir du XVIe siècle, par la Conquête et de l’Evangélisation. Ensuite, pour l’époque contemporaine c’est essentiellement au travers de la praxis rituelle que nous analysons la relation entre vivants et morts. La ritualité funéraire, commémorative et périodique fait l’objet des principales expressions de cette relation ; celle-ci est toutefois plus complexe et multiple car elle se manifeste au cours d’autres périodes rituelles et dans la vie quotidienne. L’abondance de travaux ethnographiques et anthropologiques sur ces sujets est significative et a permis de discerner dans différents groupes ethniques –dont le nahua, l’otomi, le huichol, le mexicanero, etc. – différents « cycles » rituels destinés aux morts, et ceux dans lequel les morts sont concernés indirectement ; ainsi que les relations de réciprocité et/ou de rapacité qu’ils impliquent, de même que les rôles et la capacité d’action qui leurs sont dévolus dans le « monde des vivants ».