thesis

Politique monétaire et bulle spéculative

Defense date:

Jan. 1, 2005

Edit

Disciplines:

Abstract EN:

The increase in the number of financial crises during an era of weak inflation has called into question the conventional wisdom according to which price stability promotes financial stability. That has led some economists to wonder about the existence of a possible "paradox of credibility" of the central banks and about the opportunity for introducing the asset’s prices in their reaction function. One can ask if the reduction of inflation supports the emergence of a speculative bubble. To answer this question, it is necessary to introduce a mechanism of financial accelerator into a general equilibrium model, where asset’s prices are determined by their supply and their demand. By influencing the structure of the firm’s balance sheet and their cost of capital, and by determining the composition of the household’s assets portfolio, the monetary policy can destabilize the financial dynamic, if it is too exclusively polarized on the eradication of the inflationary pressures. Indeed, it can induce the firms to favour their external growth instead of their internal development, and to invest in financial markets. This phenomenon can lead to a negative net supply of stocks, which is likely to raise their price above their fundamental value. The simulations which have been carried out show that it is necessary to fight against unemployment as well as inflation to escape the adverse effect of "the financial instability hypothesis" described by Minsky.

Abstract FR:

La recrudescence des crises financières en régime de faible inflation a remis en cause la vision traditionnelle selon laquelle la stabilité des prix assure la stabilité financière. Cela a conduit certains économistes à s’interroger sur l’existence d’un éventuel « paradoxe de la crédibilité » des banques centrales. D’autres se sont penchés sur la nécessité d’introduire une cible du prix des actifs dans leur fonction de réaction. On peut se demander dans quelle mesure l’importance de la lutte contre l’inflation ne favorise pas l’émergence d’une bulle spéculative. Pour répondre à cette question, il est nécessaire d’introduire un mécanisme d’accélérateur financier dans un modèle en équilibre général, où les prix des actifs sont déterminés par l’offre et la demande de titres des agents. En influençant la structure du bilan et les conditions de financement des firmes ainsi que la composition du portefeuille d’actifs des ménages, la politique monétaire peut déstabiliser la dynamique financière si elle est trop exclusivement polarisée sur l’éradication des pressions inflationnistes. En effet, elle peut inciter les entreprises à privilégier davantage leur croissance externe et les rachats d’actions. Ce phénomène peut déboucher sur une émission nette d’actions négative, susceptible d’entraîner une hausse de leur prix sans rapport avec l’évolution des variables réelles. Les simulations réalisées montrent qu’il est nécessaire de lutter aussi bien contre le chômage que l’inflation pour échapper à la dynamique perverse de « l’hypothèse d’instabilité financière » décrite par Minsky.