thesis

Économie et action : le modèle évolutionniste d'apprentissage technologique

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Toulouse 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

When A. Smith founded the modern political economics, he asked: "how an economic order could emerge from a multiple individual actions looking for their self-interests? This question stands for the problem of action. Acting means then interacting. Acting is only a beginning. It involves irreversible processes. We can not foresee its results. Its authors are anonymous. These are today the complex properties of action. These properties are not taken into account in the walrasian theory. Now, this failure tends to be reduced through the study of interaction in an uncertain environment. But we find that this attempt is difficult because their approach remain in cognitive conception of action. We propose to adopt a different approach: the "enaction" (F. Varela). In this sense, actions are embedded by their conditions. Learning is a process that does not dissociate resources allocation and creation. This learning concept is proposed by evolutionary economics. We show that his use allows thinking about the complexity of action. This approach allows elaborating a model of co-evolution of market and technological regimes. We show that two forms of learning (adaptative and public) influence sharply the industrial dynamics.

Abstract FR:

A. Smith, le fondateur de l'économie politique moderne, a ouvert un vaste champ de recherche en posant son premier questionnement : comment un ordre économique émerge à partir d'une multitude d'actions d'individus motivés par la recherche de leurs intérêts personnels. Ce champ d'investigation concerne de façon générique l'agir. L'agir désigne alors l'inter-agir. L'agir est un commencement. Il génère des processus irréversibles. Son résultat est imprévisible. Ses auteurs sont anonymes. Ces propriétés définissent ce que l'on appelle aujourd'hui les propriétés complexes de l'action (H. Arendt, J. P. Dupuy). Elles ont été occultées dans la théorie walrasienne. Les modèles actuels tendent à pallier ces défaillances en questionnant l'interaction et les décisions des acteurs dans un environnement incertain. Les recherches s'orientent vers une problématique d'inter-agir. L'ouverture de la problématique sur la complexité de l'action passe par l'examen des dimensions cognitives de l'action. Nous montrons que pour penser la complexité, il est préférable de renoncer à une vision cognitiviste de l'action. Nous proposons une autre voie, celle de "action incarnée" i. E. "l'enaction", au sens de F. Varela. La cognition est alors inséparable de l'action. Elle est construite et révisée en cours d'action. L'apprentissage est un processus qui ne dissocie pas l'allocation et la création des ressources. Cette conception de l'apprentissage est celle des économistes évolutionnistes. Nous montrons que leur approche permet d'aborder la complexité de l'action.