thesis

La relation intérêt-change et la réflexion sur la monnaie : une perspective historique

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Dijon

Disciplines:

Abstract EN:

Since the breakdown of the bretton woods system, a close relationship has been established between monetary and exchange markets. However, the rapport between interest and exchange rates is not typical of the present period. Within a long term view, we can see clearly the connection between credit and foreign exchange. By studying a few significant theoretical controversies, I examine this question along with the evolution of monetary and financial techniques. At first, I present the legal and religious doctrines about money and credit, and then analyse the bill of exchange. At the beginning of the seventeenth century, with the slump of english exports, the discussions emphasized the commercial aspect rather than stressing the reflection on the bills. The neglect of the influence of usury in foreign exchange allowed english mercantilism to highlight the balance of trade theory and the concept of excess exportation. After being decried by the doctrine and hidden in exchange transactions, the interest rate became an item of prime concern. During the first part of the nineteenth century, monetary debates indicated such a change. Whereas ricardo's ideas extended by the currency school lead to the bank of england's reform, the views of thornton and the banking school were supported by the facts. Indeed, discount policies which attracted foreign funds secured convertibility. A comparison with the above mentioned doctrines shows that the interest rate is central in the keynesian approach to exchange rates.

Abstract FR:

Depuis l'éclatement du système de Bretton Woods, une proximité étroite s'est établie entre marchés monétaires et cambiaires. Pourtant, l'histoire indique que les interactions entre intérêt et change ne caractérisent pas uniquement la période actuelle. Si l'on se place dans une perspective longue, la permanence de l'immixtion du crédit dans le change apparait clairement. À travers certaines controverses théoriques significatives, cette question est examinée a la lumière de l'évolution des techniques monétaires et financières. Les discussions liées à la récession des exportations anglaises au début du XVIIe siècle indiquent le passage d'un raisonnement centre autour de la lettre de change vers une réflexion sur la composition des flux commerciaux. Après avoir posé le cadre juridico-religieux et politique de la monnaie et du crédit, l'analyse de la lettre de change est présentée en parallèle avec la pensée de l'époque. L’émergence du mercantilisme anglais s'effectue par la relégation des considérations sur l'influence néfaste de l'usure cambiaire pour placer au premier plan les concepts de balance du commerce et d'excédent extérieur. Discrédité par la doctrine et dissimulé dans le change, l'intérêt passe ensuite au premier plan, en particulier lors des débats monétaires sur la valeur de la livre durant la première partie du XIXe siècle. Les conceptions Ricardiennes, reprises par l'Ecole de la circulation, conduisent à la réorganisation de la banque d’Angleterre, alors que la vision proposée par Thornton puis l'Ecole de la banque triomphe de facto. Le maintien de la convertibilité apparait dès lors comme le résultat de politiques de l'escompte destinées à attirer les capitaux étrangers. Placé au cœur de la problématique du change, l'intérêt est enfin envisage comme variable cruciale dans une perspective de régulation fondée sur la théorie Keynesienne, théorie relue comparativement avec les doctrines précédemment analysées.