Etude d'un emploi rituel de l'écrit dans la Chine archai͏̈que (XIIIè-VIIIè siècle avant notre ère) : réflexion sur les matériaux épigraphiques des Shang et des Zhou occidentaux
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
After nearly hundred years of archeological discoveries in China, a great number of inscriptions from the thirteenth to the seventh centuries B. C. Have already been excavated. The author's analysis of this material shows not only that this earliest evidences of the use of writing in China all appear on objects related to ritual practices such as the ancestral cult or divination, but also that the fact of adding text on those objects was fundamentally of the same nature. Writing was a way of giving glorious or pious acts an everlasting form, and by doing so, extended benefits proceding from this acts were expected from spirits in return. Going further with this idea of a restrictive use of writing, the author also starts a discussion on the function of writing in Early China, and sheds light on the need to consider the spread of literacy as an essential factor in the evolution of the role of writing in society.
Abstract FR:
Après près de cent ans de découvertes archéologiques en Chine, un nombre très important d'inscriptions datant du XIIIe au VIIIe siècle avant notre ère a déjà été exhumé. En analysant ce matériel, l'auteur montre que non seulement ces premiers témoignages d'utilisation de l'écrit en Chine ont en commun d'apparaître sur des objets liés à des pratiques rituelles telles que le culte des ancêtres ou la divination, mais surtout que le fait d'ajouter du texte sur ces objets participait aussi fondamentalement d'une même démarche. Ecrire était une manière de donner une pérennité à des actes glorieux ou pieux et d'espérer ainsi voir se prolonger les bienfaits que les esprits devaient dispenser en récompense de ces actes. Poursuivant cette idée d'une utilisation restrictive de l'écrit, l'auteur entreprend également une réflexion sur la fonction de l'écriture dans la Chine archai͏̈que, mettant en lumière la nécessité de considérer la diffusion de sa connaissance comme un facteur essentiel de l'évolution de son utilisation dans la société.