thesis

1830 aux théâtres : Hernani, les baricades, les jésuites, Napoléon

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Paris 7

Directors:

Abstract EN:

Theatre production in the year 1830 is characterized by the predominance of several themes linked to contemporary literary and political events. In this thesis, works dealing with a common theme are presented in "series", which prove to be perfectly homogeneous on an idealogical level. Hernani and its opening-night riot initiate a first series that takes full advantage of the indulgence of the censors towards a genre that traditionally lacks reverence : parody. The July revolution marks both the end of divine-right monarchy and the triumph of liberal ideas. A plethora of politically-oriented plays is the direct result of the abolition of censorship. The celebration of revolutionary events is decidely enthusiastic : in the ardour following the re-opening of theatres, patriotic "à-propos" give centre stage to workers, who shed their blood on the barricades. A second wave of plays stigmatise the rapaciousness of latter-day patriots. The Citizen King, on the other hand, decked out in the tricolour, formerly defended at the battle of Jemmapes, emerges without a scratch.

Abstract FR:

Le répertoire théâtral de l'année 1830 se caractérise par la présence massive de plusieurs thèmes liés à l'actualité littéraire et politique. Dans cette thèse, les oeuvres abordant un même thème sont constituées en "séries", qui s'avèrent parfaitement homogènes sur le plan de l'idéologie. "Hernani" et sa bataille sont l'objet d'une première série mettant à profit la relative indulgence des censeurs envers le genre parodique, traditionnellement irrévérencieux. La révolution de Juillet sonne le glas de la monarchie de droit divin et fait triompher les idées libérales. L'abolition de la censure a pour conséquence une production pléthorique de pièces à caractère politique. La célébration des événements révolutionnaires est résolument enthousiaste : les à-propos patriotiques représentés tambour battant dès la réouverture des théâtres mettent en vedette les ouvriers, qui ont versé leur sang sur les barricades. Une deuxième vague de pièces stigmatise la rapacité des "hommes du lendemain". En revanche, le roi citoyen, paré des trois couleurs qu'il défendit jadis à Jemmapes, n'est pas égratigné par la critique. La haine envers les Jésuites, terme slogan appliqué indifféremment aux moines, aux Judas tricolores et aux tenants de l'absolutisme, inspire une série prolifique et mordante. Ils ont pour repoussoir le bon curé de campagne proche de ses paroissiens et point trop vétilleux en matière de dogme. Les pièces anticléricales n'attentent nullement aux valeurs religieuses et morales, jugées indispensables au peuple ; lorqu'elles se hasardent à le faire, elles chutent. . .