thesis

Travail de mémoire : New York et l'immigration juive

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Paris 7

Directors:

Abstract EN:

Inspired by the french historiography, we are approaching, in the first part, the problematic of the "sites of memory". Through the example of the Eldridge Street Synagogue of New York City, we estimate how Jewish American community create its own sites of memory. The second part is a reflection on the role of photography in the building of collective memory. The intimate relationship between photography and the past transforms photography in a true symbol and medium of a necessary, impossible and unavoidable oblivion of the past. Through the observation of a few photographies showing the jewish immigration in America, we demonstrate that stereotypes and misinterpretations are nevertheless emblematics of the foundation of the community. In the last part, we question the influence of the memory of the Holocaust on historiography. We interrogate the role played by the historian in the resolution of the silences related to the writing of history. His moral responsibility is therefore committed. We estimate the ethics of the historian, whose knowledge is supposed to serve objectivity.

Abstract FR:

En nous appuyant sur l'historiographie française, nous évoquons, dans la première partie, la problématique des lieux de mémoire. A travers l'exemple de la Eldridge Street Synagogue de New York, nous évaluons les critères selon lesquels la communauté juive américaine est en mesure d'élaborer ses propres lieux de mémoire. La deuxième partie est consacrée à une réflexion sur le rôle joué par la photographie dans la constitution d'une mémoire collective. Le rapport intime de la photographie avec le passé institue ce médium comme le porteur de symboles, le sujet d'équivoques et le passeur d'un oubli à la fois inéluctable, nécessaire et impossible. A travers l'observation de plusieurs photographies emblématiques de l'immigration juive aux Etats-Unis, nous mettons au jour quelques contresens et stéréotypes véhiculés par la photographie, mais néanmoins emblématiques de moments fondateurs de cette communauté. Dans la troisième partie, nous questionnons l'influence de la mémoire de la Shoah sur l'historiographie en général et sur la mémoire juive en particulier. Nous demandons enfin, si le rôle de l'historien ne consiste pas à remédier au mutisme de la mémoire, aux lacunes de l'écriture de l'histoire. Dans ce processus, sa responsabilité morale est engagée. Nous l'estimons à la lueur des présupposés d'objectivité dont l'historien fait son dogme.