Rythmes biologiques, impulsivité et modèle
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The trait of impulsivity is present in several behaviour and personality troubles, and is related to the construct of sensation seeking which is itself composed by four sub traits. In the 1980s, William Revelle proposed that impulsive subjects may perform better in the evening than in the morning, but the experimental data did not fully confirm his hypothesis. We formulated a new hypothesis by replacing the construct of cortical arousal by the construct of morningness, which is theoretically sounder. It has been established that individuals can be arranged on a continuum from eveningness to morningness according to their preferred hour range to complete various physical or intellectual activities. These individual differences are related to genetical and biological mechanisms. Therefore, our main hypothesis is that impulsives and/or sensation seekers are more evening oriented. We translated into French the self-administered questionnaires specific to the three constructs of interest (impulsivity, sensation seeking and morningness), and we were able to establish their trans-cultural validity. Moreover, we verified that the morningness score was negatively correlated with the melatonin onset time in saliva. Next, we tested our hypothesis by means of structural equation models in males and females separately. Our models fit the data very well confirming that some chronobiological parameters are related to sensation seeking in males (i. E. High scorers rise earlier) and impulsivity in females (i. E. High scorers rise later and have a lower affect). These results open the way for new psychophysiological hypotheses and maybe treatment strategies.
Abstract FR:
L'impulsivité est un trait de personnalité qui sous-tend plusieurs troubles du comportement et troubles de la personnalité. Il est relié au concept de recherche de sensations lui-même composé de quatre sous-traits. Dans les années 1980, William Revelle a proposé que les impulsifs seraient plus performants le soir que le matin sans que les résultats expérimentaux viennent clairement confirmer cette hypothèse. Nous avons repris cette hypothèse en remplaçant le concept d'éveil cortical par celui de matinalité, plus fondé cliniquement. De nombreux travaux ont permis d'établir que l'on pouvait ordonner les individus sur un continuum s'étendant d'un pôle vespéral à un pôle matinal selon les plages horaires qu'ils préféraient pour se livrer à leurs activités habituelles. Ces différences interindividuelles sont sous-tendues par des mécanismes génétiques et biologiques. Notre hypothèse principale était donc que les impulsifs et/ou les amateurs de sensations seraient plus vespéraux. Nous avons traduit de l'anglais les instruments psychométriques spécifiques à ces trois domaines (impulsivité, recherche de sensations et matinalité). Nous avons pu établir que toutes ces échelles avaient une validité transculturelle certaine. Nous avons retrouvé la corrélation négative significative attendue entre l'échelle de matinalité et l'heure de début de sécrétion de la mélatonine salivaire. Nous avons ensuite testé notre hypothèse principale en proposant les mêmes modèles structuraux analysés séparément chez les hommes et les femmes. Les modèles ont une excellente adéquation aux données et confirment que certains paramètres chrono biologiques sont reliés à la recherche de sensations chez les hommes (i. E. L'heure de lever est plus précoce), et négativement à l'impulsivité chez les femmes (i. E. L'heure de lever est plus tardive et l'affect matinal plus faible). Ces résultats ouvrent la porte sur de nouvelles hypothèses psychophysiologiques voire des possibilités de traitement.