Contribution anthropologique à l'étude de la mort à partir de la problématique freudienne : du sensuel au conceptuel.
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Freud's perspective over the death phenomenon is placed in the anthropological field where it is theorized as a total social fact and also is related with the main reference points of the death anthropology. It is emphasized the role that Freud gave to some of the psychoanalytical concepts in the study of death, as well as in the study of the relation of the individual with this phenomena (the death instinct, the Superego, the death anxiety). The funerary imaginary and the death, viewed in a Freudian frame, are discussed in their relation with the culture, the cultures and the social relation. The report between death and culture is amplified through the relation which the psychoanalysis has with the anthropological field. There are emphasized the epistemic and paradigmatic issues of the relation between those two domains of knowledge as well as the valences of the American anthropological school known as Culture and personality. The argument in the discussion, of the connection between the feminine and the mortiferous, consists of the field data from the village of Novaci, from the county of Gorj, Romania, where are living in tight vicinity two populations different from the point of view of their funerary rites and Oedipus triangulation. The relation between the feminine - and the mortiferous is considered as the main theoretical space involved in the Freudian conceptualization of the death instinct. This instinct, as a categorial concept with indirect cIinical connections, unique from this point of view in Freudian works, is considered as the results of a "reactive" conceptualization of the feminine field. It is emphasized a double approach specific to Freud's theory of the death: the sensual mortiferous and the conceptual mortiferous.
Abstract FR:
La problématique freudienne de la mort est placée dans une perspective anthropologique où la mort est comprise comme un fait social total. La modalité dont Freud comprend la mort est mise en rapport aux repères de l'anthropologie de la mort. L'auteur discute les principaux concepts psychanalytiques engagés par Freud pour problématiser la mort et le rapport de l'individu avec ce phénomène (la pulsion de mort, le Surmoi, l'angoisse de mort). La mort et l'imaginaire funéraire, vus par la psychanalyse, sont cernés dans la perspective du rapport avec la culture et les cultures, ainsi qu'avec la relation sociale. Le rapport entre la mort et la culture est amplifié par la relation entre la psychanalyse et l'anthropologie. Des aspects sont pris en compte concernant le spécifique épistémique et paradigmatique de ces deux domaines de la connaissance, ainsi que les valences du culturalisme américain. La relation entre le féminin et le mortifère est discutée à partir de données du terrain de Novaci, du département de Gorj, Roumanie, où habitent deux populations voisines différentes aussi bien du point de vue de la structure oedipienne que de celui du rite funéraire. La relation entre le féminin et le mortifère est, ensuite, mise en rapport avec la démarche freudienne de conceptualisation de la mort sous la forme de la pulsion de mort. On considère que la pulsion de mort, concept catégoriel ayant des rapports indirects avec la clinique, unique de ce point de vue dans l'inventaire conceptuel freudien, s'inscrit dans une démarche de conceptualisation de type "réactive" en se rapportant au féminin. S'esquissent ainsi deux versants de l'approche freudienne sur la mort : le mortifère sensuel et le mortifère conceptuel.