L'oeuvre de Fairbairn : sources, description et fonction de sa théorie psychanalytique de la relation d'objet
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The thesis brings Fairbairn's work into question. The first part analyses his pieces of writing, his argumentation, his favourite or neglected themes. We examine his non-analytic references (philosophy, artistic expetience, social events, science, scientificity of psychoanalysis, clinic of medical-psychologist). We pick out the explicit analytic sources into which he dips (even if he conflicts with them) : Freud (repression, libido theory, topographical description in terms of id, ego, superego) ; Abraham (stages of the libido) ; British psychoanalysis (especially M. Klein). We comment the expansion and the consolidation of his original work "the object-relation theory" at diverse levels : psychopathological (description of the schizoid personality), metapsychological (the libido that is object-seeking, the endopsychic structure), and technical. The second part examines Fairbairn's work from a larger point of view : what impact had it ? What is the context in which it arised ? Who are its ctitics (in Anglo-Saxon countries and in France) ? How has it been distorted ? But in analysing the implicit level of his work, we notice that Fairbairn, without knowing it, is caught in a movement which aims at elaborate - or even at fantasm - about a patients' resistance to the psychoanalysis. . .
Abstract FR:
La thèse interroge l'oeuvre de Fairbairn. La première partie analyse ses écrits, son argumentation, ses thèmes privilégiés ou négligés. Nous examinons ses références non analytiques (philosophie, expérience artistique, faits sociaux, science, scientificité de la psychanalyse, clinique de médecin-psychologue). Nous repérons les sources analytiques explicites auxquelles il a puisé (même en s'y opposant) : Freud (refoulement, théorie de la libido, les instances de la deuxième topique); Abraham (théorie des stades de la libido) ; la psychanalyse britannique (surtout M. Klein). Nous commentons l'essor et l'affirmation de son oeuvre originale, la théorie des relations d'objet, à divers niveaux : psychopathologique (description des personnalités schizoi͏̈des), métapsychologique (libido en quête d'objet, structure endopsychique de base), technique. La deuxième partie met l'oeuvre en perspective : quel impact a-t-elle eu ? Dans quel contexte surgit-elle ? Quels sont ses critiques (dans les pays anglo-saxons et en France) ? Comment a-t-elle été déformée ? Mais en analysant le niveau implicite de son oeuvre, nous constatons que Fairbairn, à son insu, est pris dans un cheminement qui vise à élaborer, voire fantasmer, autour d'une résistance des patients à l'analyse. C'est comme si une menace extrême pesait sur la psyché et que les interprétations étaient inopérantes. . .