Tradition et ruptures dans le roman iranien d'expression persane des années 1960 à 1980 : étude d'un exemple, l'œuvre romanesque de Mahmoud Dowlatâbâdi
Institution:
Paris, INALCODisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Depuis la parution des premiers romans persans vers la fin du XIXe siècle, jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, les romanciers iraniens se sont exercés à s'adapter progressivement aux exigences d'une forme narative nouvelle. Peu à peu, une tradition romanesque persane, essentiellement basée sur un idéal réaliste, a vu le jour. Toutefois, pour la plupart des écrivains iraniens, le doomaine du romanesque ne devient accessible qu'après maints exercices dans le monde de la "nouvelle", genre qui a connu très tôt une véritable maturité. Ainsi, c'est au cours de ces années (seconde moitié du XXe siècle) que le roman iranien d'expression persane prend son envol. Mahmoud Dowlatâbâdi (né en 1940) appartient à cette génération de romanciers qui ont offert à la littérature persane ses premiers grands romans. De 1961 jusqu'à 1978, l'année où il publie son premier roman, le parcours du romancier s'avère comme la recherche d'une écriture romanesque, à travers maints nouvelles et récits courts. Si ce premier roman s'inscrit dans la tradition romanesque persane, "Kélidar", un gigantesque roman fleuve de 3000 pages, se révèle comme une rupture avec cette tradition en faisant revivre des modèles de la littérature ancienne et des figures appartenant à la tradition mystico-religieuse, à travers une prose qui se veut le plus proche de la poésie. L'étude de l'œuvre de Dowlatâbâdi, depuis les premières nouvelles jusqu'à "Kélidar", nous permettra de suivre la naissance d'un romancier, elle nous permettra aussi de voir comment et par quels procédés le passé littéraire peut ressuciter à la fin du XXe siècle et fasciner ses lecteurs. C'est cette volonté d'établir un pont entre le passé et le présent de son pays qui fait de Dowlatâbâdi l'un des romanciers les plus modernes de l'Iran.