thesis

La péninsule coréenne dans la politique étrangère de Moscou (1985-1995)

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Paris, INALCO

Authors:

Directors:

Abstract EN:

This research explores the evolution of the Soviet Union's Korea policy between 1985 and 1995, focusing on the correlation between Gorbachev's shifting power position within the Soviet leadership and the development of the Soviet Union's new policy toward the two Koreas. Power and policy in the Soviet Union's new policy toward the two Koreas. Power and policy in the Soviet Union and Russian political system often enjoyed a mutually reinforcing relationship, and foreign policy issues became entangled in the domestic political process. As Gorbachev's power position improved, and his reform policy (New Political Thinking) was refined, Soviet policy toward the two Koreas correspondingly evolved in three phases : (1) Gorbachev rising : the formulation of the new political thinking (March 1985-summer 1988) ; (2) Gorbachev ascendant : the implementation of the new policy (summer 1988-fall 1990) ; and (3) Gorbachev in decline : the continuing momentum of the new policy (fall 1990-summer 1991). In late 1990-1991, Soviet-Korea policy was characterized by and undisguised tilt toward Seoul, nevertheless, the Soviets did not consider Soviet relations with the two Koreas to be a zero-sum game. Moscow sought to establish a balanced relationship with both Pyongyang and Seoul, and hoped to play an active role in peace and security on the Korean peninsula. From June 1991 events affected Moscow's relations with both North and South Korea, undermining Moscow's efforts to maintain some semblance of balance in these relationships. The process of change in Soviet Korean policy was accelerated after the USSR fell apart in December 1991 and the Russian federation assumed responsibility for Moscow's international obligations. In 1994, after two years of Kozirev-Yeltsin foreign policy, Moscow's policy became more realistic and less western-oriented. The Kremlin decided to re-evaluate his relations with the DPRK, who, after all, has been a brother state and was still valuable for the Russian economic interests.

Abstract FR:

En six ans, la politique étrangère menée par Gorbatchev dans un climat intérieur et extérieur instable, a initié une véritable révolution dans les relations internationales. Les changements qui ont bouleversé le monde durant toute cette période ont également transformé les relations entre l'URSS et les deux Corées. Non seulement la perception et l'attitude des Soviétiques vis-à-vis de la Corée du Sud et du Nord a radicalement changé, mais les objectifs et les orientations de leur politique étrangère ont été modifiés. Dans la période pré-gorbatchévienne, la politique soviétique envers la péninsule coréenne penchait sans équivoque en faveur de la République de Corée. Le Kremlin entretenait avec Pyongyang des relations amicales et coopératives basées sur des intérêts idéologiques identiques et des intérêts stratégiques complémentaires alors qu'il continuait à afficher une attitude hostile envers Séoul, tout en autorisant des contacts privés limités. Gorbatchev poursuivit une politique étrangère basée sur la Nouvelle Pensée Politique. Dès que les réformes de la politique étrangère furent mises en oeuvre, les relations des Soviétiques avec les deux Corées commencèrent à évoluer. Vers 1990, les buts et le contenu de la politique extérieure soviétique vis-à-vis de la Corée du Sud et du Nord avaient acquis une nouvelle coloration. L'établissement de relations diplomatiques entre l'URSS et la République de Corée en septembre 1990 inaugura une nouvelle ère dans les relations soviéto-sud-coréennes. De fait, la relation "je t'aime, je te hais" que Moscou entretenait avec Pyongyang et Séoul commença à s'inverser. Cependant, à partir de 1993, Eltsine dut se rendre à l'évidence : l'étroite collaboration de Moscou avec Séoul n'avait pas apporté les résultats escomptés. Au contraire, la Corée du Nord suscita un regain d'intérêt chez les Russes qui y virent un moyen de retrouver un certain rôle en Asie du Nord-Est et de peser sur l'avenir de la péninsule et indirectement sur celui de la région.