Dette souveraine, risque systémique et conditions d'optimalité de l'intervention du Fonds Monétaire International
Institution:
Aix-Marseille 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Our work is about moral hazard relationships between sovereign borrowers, private lenders, and the International financial institutions. More precisely, our aim is to define what optimal conditions of the International Monetary Fund intervention are, when there is systemic risk. This relates to sovereign debt and renegociation models, International financial institutions behavior models, and financial crisis models. Using this literature, we build two models of multilateral lending. The first one, which is Principal – Agent model, is based on an ex post conditionality principle (present conditionality, where verification happens after transferts, as opposite to an ex ante conditionality; in this case verification happens before transferts). The solution shows that, when there is systemic risk, if the crisis is more costly than a bailing out, the International Monetary Fund becomes an obliged lender of last resort. Transferts usually enable to avoid a global crisis, but this intervention is not globally optimal. The aim of the second model, which is based on an ex ante conditionality principle, is to determine whether this kind of intervention would enable to avoid private lenders and borrowers’ moral hazard. The International Monetary Fund transfert is related to an ex ante notation system. There are two groups of private lenders : “speculators” and “investors”. With our hypothesis, ex ante conditionality is a mean to have an incitation constraint, enhanced by the link between private investments and notation. The efficiency of the intervention is improved with regard to the optimal allocation of multilateral resources, and crisis prevention. But because of the importance of short term stabilization of the international financial system for the International Monetary Fund, borrowers moral hazard partly remains.
Abstract FR:
Notre thèse traite des comportements d’aléa moral caractéristiques de la relation emprunteur souverain – prêteurs privés- Institutions financières internationales, et plus particulièrement des conditions optimales d’intervention du Fonds Monétaire International, lorsqu’il existe un risque de système. Ceci renvoie aux modèles de dette souveraine et de renégociations, aux modèles de comportement des Institutions financières internationales, et aux modèles de crises financières. Sur cette base, nous proposons deux modèles d’octroi de prêts multilatéraux. Le premier, de type Principal-Agent, comporte une conditionnalité ex post (la conditionnalité actuelle, où la vérification des conditionnalités est postérieure aux transferts, par opposition à une conditionnalité ex ante, où elle serait antérieure). Sa résolution conduit à conclure que, dans un contexte de risque systémique, si le coût de la crise excède celui du renflouement, le FMI devient un prêteur en dernier ressort obligé. Le transfert permet généralement d’éviter la crise, mais l’intervention n’est pas globalement optimale. L’objet du second modèle, de conditionnalité ex ante, est de déterminer si ce mode d’intervention permettrait de limiter les comportements d’aléa moral des prêteurs privés et des emprunteurs. Le transfert effectué par le FMI est, ici, lié à une note préalablement attribuée. Les prêteurs privés sont divisés en deux catégories : les « spéculateurs » et les « investisseurs ». Selon nos hypothèses, le régime de conditionnalité ex ante permet de renouer avec une contrainte d’incitation, renforcée par le lien entre investissements durables et système de notation. L’efficience de l’intervention se trouve améliorée en termes d’allocation optimale des ressources multilatérales et de prévention des crises. L’importance accordée par le Fonds Monétaire International à la stabilisation à court terme du système de financement international entraîne cependant la persistance d’un aléa moral de l’emprunteur.