thesis

Les organisations économiques internationales face aux dépenses et à la sécurité militaires : Banque mondiale, FMI et GATT/OMC

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Abstract EN:

Peace is often taken for granted by economists: economic policies, including those promoted by international economic organizations (IEOs), are assessed without considering military security, especially the risk of civil or international wars. Military expenditures, which are central in this respect, are under-studied. But IEOs (World Bank, IMF and GATT/WTO) are pillars to the world economy, and they could have enhanced military security through an economic contribution, but this project (designed at Bretton-Woods) was incomplete theoretically and partly implemented: The IEOs, owing to their specialized mandate and its interpretation, and because of the Cold War, have ignored defense spendings and arms trade, and have proved unable to support disarmament. The international financial institutions have financed the military expenditures of some countries directly or indirectly, and their inactivity in this field has lasted despite the end of the Cold War. Organized by the GATT, and then the WTO, the liberalization of trade has been much stronger in civil than in military industries, favoring the instrumentalization of the latter for civil economic purposes (pseudo-mercantilism). Globalization without international cooperation has disastrous social and political consequences. Admittedly, it has been framed by IEOs, but without taking into account power relations, intermingled with economic ones, or the social dimension of economic policy (including structural adjustment programs), which might exacerbate international conflicts and ethnic tensions, as shown by statistical analyses. .

Abstract FR:

La paix est souvent considérée par les économistes comme une donnée acquise : les politiques économiques, notamment celles recommandées par les organisations économiques internationales (OEI), sont évaluées sans lien avec la sécurité militaire, en particulier avec le risque de guerres civiles ou internationales et avec les dépenses militaires. Or, les OEI (Banque mondiale, FMI, GATT/OMC) sont des piliers de l'économie mondiale, et auraient pu contribuer à renforcer la sécurité, mais ce projet conçu à Bretton-Woods fut incomplet sur le plan théorique et dans sa réalisation. Ainsi, les OEI, du fait de leur mandat spécialisé, de son interprétation et de la Guerre froide, ont exclu de leur champ d'action les dépenses d'armement et le commerce des armes, et n'ont pu favoriser le désarmement : les institutions financières internationales ont au contraire financé directement ou indirectement les dépenses militaires de plusieurs pays, y compris depuis la fin de la Guerre froide. Organisée par le GATT puis l'OMC, la libéralisation des échanges a été différenciée entre les domaines civils et militaires, encourageant l'instrumentalisation de l'industrie militaire dans la poursuite d'objectifs économiques civils (pseudo-mercantilisme). De plus, la mondialisation, aux conséquences socio-politiques désastreuses en l'absence de coopération internationale, a certes été encadrée par des OEI, mais ces dernières n'ont pris en compte ni les relations de pouvoir ni l'aspect social des politiques économiques (notamment les programmes d'ajustement structurel), susceptibles d'exacerber les tensions internationales ou ethniques, comme le montrent des analyses statistiques.