thesis

La vie et l'œuvre du maître Sòn T'oeong Sòngch'òl (1912-1993)

Defense date:

Jan. 1, 2004

Edit

Institution:

Paris 7

Directors:

Abstract EN:

The Son Master T'oeong Sôngch'ol is considered the greatest leading figure of Korean Buddhism in the twentieth century. He has been the dhyàna master of the famous Haein Monastery (Dharma treasure of Korean Buddhism, the place where the Koreana Tripitaka is being stored), from 1967 to 1993. He has also been patriarch of the Chogye Order (by far the largest monastic order of Korea). Songch'ôl has left a huge œuvre (48 volumes). The essentials of his view of Buddhism is expanded in the Conference of the Hundred Suns of the Dharma's Gate, a mastery work in which he reinterprets the whole of Buddhist tradition through the teaching of the Middle Way (zhonggao). In his Sônmun Chôngno (The Right Way of Son), he has completely challenged Son Master Chinul (1158-1210), the figurehead of Songgwang Monastery (the Samgha treasure), whose sudden-gradual approach of enlightenment had dominated the landscape of Korean meditative tradition during the past 800 years. Sôngch'ôl, on the contrary, by darifying enlightenment's concept advocates a radical return to the sudden-sudden approach of the beginnings of the Chan School. By doing so he has redefined Korean Buddhism's identity, linking it to the Yangqi's branch of the Linji school (see Han'guk Pulgyoùi Pommaek [The Lines of Transmission of Korean Buddhism]. Consequently, it is not possible anymore to consider the Korean meditative tradition from the sole chinulian viewpoint. This thesis demonstrates how, after centuries of decay, the necessity for a reform of Korean Buddhism crystallizes in T'oeong Songch'ol.

Abstract FR:

Le maître sôn T'oeong Sôngch'ôl (1912-1993) est considéré comme la plus grande figure du bouddhisme coréen au XXème siècle. Il a été maître de dhyana (sônsa) du grand monastère Haein (Trésor du Dharma du bouddhisme coréen, lieu où se trouve entreposé le Tripitaka Koreana), de 1967 à 1993. Il fut aussi patriarche de l'ordre Chogye de 1981 jusqu'à sa mort. Sôngch'ôl a laissé une œuvre écrite considérable (48 ouvrages). L'essentiel de sa vision du bouddhisme est développé dans la conférence des "Cent soleils de la porte du Dharma", œuvre magistrale dans laquelle il relit toute la tradition bouddhique à partir de l'enseignement de la Voie moyenne (zhongdao). Dans son Sônmun chôngno (La Voie correcte du zen), il a entièrement remis en cause le Maître sôn Chinul (1158-1210), figure emblématique du monastère Songgwang, Trésor du Samgha, dont l'approche subito-gradualiste de l'Éveil dominait la tradition méditative coréenne depuis huit siècles. Sôngch'ôl, au contraire, en clarifiant la notion d'Éveil, prône un retour radical au subito-subitisme des origines de la tradition Chan. Ce faisant, Songch'ôl a redéfini l'identité du bouddhisme coréen, la rattachant à la branche Yangqi de l'école Unji (voir le Han'guk pulgyo-ùi pommaek, Les lignées de transmission du bouddhisme coréen). Il n'est désormais plus possible de penser la tradition méditative coréenne à partir de la seule figure chinulienne. En analysant d'un point de vue critique la vie exceptionnelle et l'enseignement hautement articulé de Songch'ol, cette thèse démontre comment cristallise en lui, après de longs siècles de déliquescence, la nécessité d'une réforme du bouddhisme coréen.