thesis

La loi de la baisse tendancielle du taux de profit

Defense date:

Jan. 1, 1986

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This thesis examines the arguments for and against the law of the falling tendency of the profit rate developed in the economic literature. It sets up a dynamic solution to the transformation problem. The dynamics (diachronics) approachs of the value and of the production prices constitute the adequate tool to analyse this law; that is not the case for the neoricardian's production prices or for the synchronic values. The increase of the organic composition of the capital is established from the connexion between the necessity to accumulate surplus-value and the bounds that population opposes to the transformation of the surplus-value into additional variable capital. The greater part of the surplus-value can only accumulate in the form of constant capital. The competitive structure of capitalism implicates a tendency to an accelerated development of the productive forces which constitutes the modality of the increase of the organic composition. This increase comes to a fall of the profit rate which goes on a par with an augmentation of the material output rate of the system. The néoricardians prices (and the synchronics values) measure this last; it is not possible to keep their invalidation of the law (particulary Okishio's theorem) since their demonstration does not bear upon the profit rate. A dynamic model of surplus value accumulation shows that even when the surplus-value rate goes to the infinite, the profit rate goes to zero. On account of the interactive maximization of profit comportment, the devalorization can only reach a significant fullness on the occasion of over accumulation crises. The transformations of capitalism (change of the forms of the competition, intervention of the state) does not neutralize this law. The law produces the necessary repetition of crises; it does not mean a gradual, irreversible, falling of the profit rate.

Abstract FR:

Cette thèse examine les arguments pour et contre la loi de la baisse tendancielle du taux de profit développés dans la littérature économique. Elle propose une solution dynamique au problème de la transformation. Les approches dynamiques (diachroniques) de la valeur et du prix de production constituent l'outil adéquat pour analyser cette loi ; cela n'est pas le cas des prix de production néoricardiens ou des valeurs synchroniques. L’augmentation de la composition organique du capital est établie à partir de la connexion entre la nécessité d'accumuler la plus-value et la limite que la population oppose à la transformation de la plus-value en capital variable additionnel. La majeure partie de la plus-value ne peut s'accumuler que sous forme de capital constant. La structure concurrentielle du capitalisme implique une tendance au développement accéléré des forces productives qui constitue la modalité de la hausse de la composition organique. Cette hausse se traduit par une baisse du taux de profit qui va de pair avec une augmentation du taux de rendement physique du système. Les prix néoricardiens (et les valeurs synchroniques) mesurent ce dernier ; on ne peut retenir leur invalidation de la loi (notamment le théorème d'Okishio) puisque leur démonstration ne porte pas sur le taux de profit. Un modèle dynamique d'accumulation de la plus-value montre que même lorsque le taux de la plus-value tend vers l'infini, le taux de profit tend vers zéro. En raison du comportement interactif de maximisation du profit, la dévalorisation ne peut atteindre une ampleur significative qu’à l’ occasion des crises de suraccumulation. Les transformations du capitalisme (modification des formes de la concurrence, intervention de l'état) ne neutralisent pas cette loi. La loi produit la nécessaire répétition des crises, elle ne signifie pas une baisse graduelle, irréversible, du taux de profit.