thesis

Les déterminants de la décision de joint-venture : analyse appliquée au cas de l’investissement direct international en Thaïlande et aux Philippines

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Clermont-Ferrand 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

As they contribute to foster technological and managerial learning by local partners, joint-ventures with foreign investors can be considered as an important issue for developing countries. The purpose of the dissertation is thus to investigate the determinants of this particular mode of foreign entry, with a special focus on locally-managed joint-ventures. Our analysis applies to two South-East Asian countries, namely, Thailand and Philippines, which, since beginning of the 80’s, have significantly relaxed their ownership requirements. We argue that when a foreign project requires the provision of complementary assets by a local firm, the joint-venture decision depends not only on transaction costs but also on the way this decision affects the incentive structure of partners as well as on partners’ attitude towards risk. More specifically, we demonstrate that a joint-venture is more likely when the local contribution is critical for the success of the project, provided, however, that the local partner is not too risk-adverse compared to the foreign firm. Overall, the experience of Thailand and the Philippines tends to support these assumptions. In the manufacturing sector, the joint-venture decision turns to be more likely for projects involving substantial links with the host economy (in terms of market or input supply) than for projects which are more outward-oriented or involve a high technological content. In line with the arguments about risk, the joint-venture proves also less likely for large scale projects. The results suggest notably that policy measures that aim at strengthening the protection of industrial property rights, enhancing domestic skills and capabilities, or improving the efficiency of capital and insurance markets may also encourage the joint-venture process.

Abstract FR:

Parce qu’elle offre aux entrepreneurs nationaux un cadre privilégié d’apprentissage technologique et organisationnel, la formation de joint-venture avec des firmes étrangères constitue un enjeu important pour les pays en voie de développement. La thèse vise dès lors à préciser les facteurs influençant ce mode d’implantation, et, plus particulièrement, les joint-ventures impliquant une gestion locale. L’étude est appliquée aux cas de la Thaïlande et des Philippines, deux pays, qui depuis le début des années 80 ont libéralisé leurs régimes d’ouverture aux capitaux étrangers, en autorisant, plus largement, l’implantation de filiales contrôlées ou en plein droit de propriété. Nous soutenons que lorsqu’un investissement étranger nécessite l’acquisition d’actifs complémentaires détenus par une firme locale, la décision de joint-venture dépend non seulement des coûts de transaction, mais aussi de son impact sur la structure incitative des partenaires et de l’attitude de ces derniers à l’égard du risque. En particulier, ce choix est probable si la contribution du partenaire local est d’une importance critique pour la réussite du projet, sous réserve, toutefois, que ce dernier ne soit pas plus averse au risque que la firme étrangère. L’expérience de la Thaïlande et des Philippines conforte, dans l’ensemble, ces hypothèses. Ainsi, dans l’industrie manufacturière, le degré d’intégration locale des projets (en termes de débouchés ou d’approvisionnements) encourage la joint-venture et un contrôle local des opérations. En revanche, ce choix est peu probable pour les projets à fort contenu technologique ou très extravertis, mais également, pour les projets les plus risqué de par leur dimension. Les résultats suggèrent notamment que les mesures visant à améliorer la protection de la propriété industrielle, le niveau des compétences locales, mais aussi, le fonctionnement des marchés de capitaux ou de l’assurance pourraient sans doute favoriser la formation de joint-venture.