La violence dans l'oeuvre de Philippe Roth
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Violence in Philip Roth's fiction and autobiographies corresponds to a vision of mankind directly informed by Georges Bataille's philosophy, which pits the violence of continuity against ordered discontinuity. As Roth depicts it, humanity is permeated with this primordial violence. Violence is also apparent in the history of the Jewish minority. The Jewish pariah described by Hannah Arendt is instrumental in understanding the ethical and political issues raised by Jewish marginality and the violence of history. Finally, primordial violence and the violence of history merge into Roth's writing and create his esthetics of violence. He transfers bath the primordial and historical violence into the author/reader relationship, and exposes the transgressive nature of literature. Literature is exposed as driving toward what Bataille called intense communication and the reading pact as the space where the violence of continuity is expressed so that the pleasure of the text is made possible.
Abstract FR:
La violence dans l'œuvre de Philip Roth correspond à une vision de l'homme inspirée de la philosophie de Georges Bataille, qui oppose la violence de la continuité de la vie au discontinu laborieux. Le paysage humain dessiné par Roth est imprégné de cette violence originelle. La violence se manifeste aussi à travers l'histoire de la minorité juive. Le Juif paria décrit par Hannah Arendt offre la clé pour comprendre les enjeux éthiques et politiques soulevés par la marginalité juive et la violence de l'histoire. Enfin, la violence originelle et la violence de l'histoire fusionne dans l'œuvre de Roth et créent une esthétique de la violence qui retranscrit dans le rapport auteur/lecteur la violence originelle et celle de l'histoire. La littérature y est présentée comme une transgression qui tend vers la communication intense telle que Bataille la définit, et le pacte de lecture devient le théâtre où la violence du continu s'exprime pour que naisse le plaisir du texte.