Essais sur la mobilité intergénérationnelle de l'éducation : application au cas français
Institution:
Aix-Marseille 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis aims to measure the intergenerational educational mobility in France and the influence of different sources of family heterogeneity on children’s school outcomes. We first present an ordinal measure of intergenerational school mobility. We show that the level of mobility has slightly increased in France, while intergenerational inequalities have sharply decreased. The study intra-family heterogeneity confirms the idea of a quantity-quality trade-off within the family. In addition, some interference between the family size and the birth order holds. On the one hand, middle-born children perform better in school. On the other hand, the influence of father education is negative for larger families. However, the impact of mother education is positive for larger families and negative for smaller ones. The analysis of interfamily sources of heterogeneity suggests a negative influence of living within single-parent or blended families. In addition, decomposing school performances shows a significant difference between biological and atypical families, even if the difference is more pronounced for single-parent families. In addition, the analysis of parental unemployment’s consequences on children’s outcomes shows that if the mother is inactive, the risk of school failure decreases. Nevertheless, father unemployment negatively affects children’s educations and increase the likelihood that children hold a temporary contract when they leave the school system. Finally, we analyze the influence of the ethnic factor on intergenerational educational mobility. Ethnic and intergenerational differences are explained by differences in immigrants’ characteristics. The probability of success has shown an improvement for second-generation immigrants, but still very unequal among the different ethnicities. Accordingly, even if immigrants are more likely to attend higher education, the influence of family background remains very important, especially for low levels of parental education.
Abstract FR:
Cette thèse propose de mesurer la mobilité éducationnelle intergénérationnelle en France et l’influence des facteurs d’hétérogénéité inter et intrafamiliale sur les scolarités des enfants. Nous présentons d’abord une mesure ordinale de la mobilité scolaire intergénérationnelle. Nous montrons que le niveau de mobilité a légèrement augmenté en France, alors que les inégalités intergénérationnelles ont considérablement baissé. L’étude des sources d’hétérogénéité intra et interfamiliale confirme l’existence d’un arbitrage quantité-qualité des enfants. En outre, une interférence des influences de la taille familiale et du rang de naissance existe. D’une part, les enfants occupants des positions moyennes réussissent mieux à l’école. D’autre part, l’influence de l’éducation du père est négative pour les familles nombreuses. Cependant, l’impact de l’éducation de la mère est positif pour les familles nombreuses, et négatif pour les familles de petites tailles. L’analyse des sources d’hétérogénéité interfamiliale suggère une influence de la structure familiale défavorable aux enfants vivants dans des familles monoparentales ou recomposées. De surcroit, la décomposition des résultats scolaires montre une différence considérable entre les familles conventionnelles et les familles atypiques, même si l’écart est plus important pour les familles monoparentales. En outre, l’analyse des conséquences du chômage parental sur les scolarités des enfants montre que si la mère est inactive, le risque d’échec scolaire baisse. Néanmoins, le chômage paternel affecte négativement la scolarité de l’enfant et accroit le risque qu’il obtienne un emploi précaire à la fin de son éducation. Enfin, nous analysons l’influence du facteur ethnique sur la mobilité scolaire intergénérationnelle. Les différences générationnelles et ethniques sont expliquées par les différences de caractéristiques des immigrants. Les probabilités de réussir au baccalauréat montrent une amélioration pour la seconde génération d’immigrés mais restent très inégalitaires parmi les différents groupes ethniques. En conséquence, même si les immigrés ont en moyenne plus de chances d’accéder à l’université, l’influence du contexte familial reste très importante, notamment pour les bas niveaux d’éducation.