La stratégie bancaire : entre équité et efficience
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
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Abstract FR:
La monnaie par l'intermédiaire de sa fonction de nomination, d'instrument des échanges et de réserve de valeur est une forme de richesse génératrice de cohésion sociale. Dans ce cadre, l'étude de ses règles de fonctionnement permet de mettre en évidence le comportement mimétique qui caractérise le désir de richesses et la recherche de la reconnaissance sociale des citoyens-clients. La monnaie devient alors un bien public. A hauteur du poids de l'intermédiation bancaire dans une économie, l'institution bancaire contribue à l'allocation de la monnaie. Cependant, contrairement à la monnaie, l'institution bancaire n'offre pas de biens publics. Ainsi, l'univers de la banque est caractérisé par un paradoxe difficilement soluble : alors qu'elle permet via l'offre de moyens de paiement et de financement (le système de paiement), l'accès à la "monnaie bien public", elle est gérée de manière privée sous la couvert de la recherche permanente de l'efficience via la prévention du risque de défaut. Dans la mesure où cette recherche permanente de l'efficience est susceptible de générer de l'exclusion bancaire dans l'accès au système de paiement, l'exclusion bancaire est donc le concept clé de l'analyse de l'équité dans l'accès à la monnaie bien public. La méthodologie retenue est celle de "l'enquête problématisée". Nous cherchons notamment à évaluer une tendance historique marquante de l'évolution du secteur bancaire dans le système capitaliste au cours des vingt dernières années : celle de la substitution d'un secteur bancaire régi par les règles de la mutualisation traditionnelle des risques vers un système régi par les règles de la segmentation-sélection.