thesis

"qui est mon prochain?" luc 10,29. Rea dans levitique 19,18 et son interpretation dans la litterature biblique et dans la pensee juive

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Abstract EN:

In the book of leviticus 19,18: "thou shalt love thy neighbour as thyself", rea' denotes a very close person with whom there is some kind of relationship: a companion, a friend and probably a fellow-countryman (compatriot). This principle is an indisputable commandment applicable to the people of israel, establishing love of one's neighbour as an absolute value. Even if it only applies to a fellow-countryman, love of one's neighbour as the core of a commandment is the climax of ethics in the old testament. Under the influence of the golden rule, which comes from greek philosophy, hellenized judaism takes a broaderview and includes non jews in its definition of "neighbour" (plesion in the book of septuaginta). It is in the new testament that all restrictions to loving one's neighbour are suppressed. Jesus' commentary on the leviticus' word in the sermon on the mount and the parable of the good samaritan are striking illustrations. Thus "one's neighbour" which also includes one's ennemy becomes universal and boundless. At the same time such a person is always a person with whom there is an existential relationship. Generally speaking the postbiblical jewish tradition tends to give a universal meaning to the term "neighbour". Some modern jewish scholars claim that this interpretation was the one originally expressed in the commandment of leviticus.

Abstract FR:

Dans le livre du levitique 19,18: "tu aimeras ton prochain comme toi-meme", rea' designe une personne proche avec laquelle existe une relation: compagnon, ami, et certainement compatriote. Cette sentence est un commandement apodictique valable a l'interieur du peuple d'israel, erigeant l'amour du prochain en valeur absolue. Meme limite au compatriote, cet amour du prochain comme contenu d'un commandement represente le sommet de l'ethique de l'ancien testament. Sous l'influence de la regle d'or, en provenance de la philosophie grecque, le judaisme hellenistique connait une ouverture plus grande et inclut dans la designation du "prochain" (plesion dans la septante) egalement le non-juif. C'est avec le nouveau testament que toutes les limites a l'exercice de l'amour envers le prochain sont supprimees. Les commentaires de jesus sur la parole du levitique dans le sermon sur la montagne ainsi que la parabole du bon samaritain en sont des illustrations marquantes. Le prochain, qui comprend egalement l'ennemi, atteint ainsi une portee universelle et sans exclusive. Mais en meme temps, la personne ainsi designee reste toujours une personne concrete avec laquelle existe une relation existentielle. La tradition juive postbiblique a tendance, d'une facon assez generale, a interpreter le "prochain" dans un sens universaliste. Certains penseurs juifs modernes affirment que cette interpretation etait deja celle contenue a l'origine dans le commandement du levitique.