thesis

Transférabilité des qualifications et mutations productives

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The main objective of this research is to develop an alternative concept of transferability of skills which is available to analyse the realities of skills in their social complexity and dynamics. Defined as a permanent process of reproduction of social modalities of, vocational training, individual and collective productive use of the vocational knowledges and recognition of individual degrees of vocational quality, the transferability is here conceptualized in opposition to the G. S. Becker's theory of the investment in human capital. By this way, the social aspects of the skills are reintegrated in the economical analysis of the dynamic of the capitalist system, especially during the periods of crisis. Finally, the previous alternative concept of transferability is applied in an analysis of the transformations of skills in the French construction industry during the last half-century.

Abstract FR:

Cette thèse d'économie et de sociologie du travail développe une problématique alternative de la transférabilité des qualifications des salariés qui propose d'y voir un processus social permanente de reproduction à l'élargi de modalités tout à la fois de formation professionnelle de la main-d'oeuvre, d'application productive individuelle et collective par les salariés de leurs savoirs professionnels et de reconnaissance de qualités professionnelles aux individus. Elle remet la question de la dynamique sociale de qualifications inaliénablement collectives et individuelles des salariés en mode de production capitaliste, sur l'établi de la recherche dans les deux disciplines susmentionnées et au-delà en sciences sociales. Elle reformule une problématique de la transférabilité en terme d'instrument d'appréhension, de compréhesion et d'explication de la dynamique des réalités des qualifications, notamment aux plus forts des mutations productives alors que, les polysémies et controverses récurrentes des acceptions de la qualification limitent la portée de ces mêmes notions en matière d'analyse du mouvement et de la complexité des réalités qu'elles sont censées restituer et que l'approche beckerienne, certes hégémonique mais aussi beaucoup trop individualiste de la transférabilité des qualifications, ne peut finalement rendre compte que d'un aspect très partiel du mouvement des qualifications des salariés en mode de production capitaliste. Le succès de la formulation d'une problématique de la transférabilité de plus grande portée heuritstique doit à un retour aux analyses des transformations des qualifications proposées dans les grands corpus de l'économie politique occidentale et dans les approches plus contemporaines du développement de la division capitaliste du travail. Il doit aussi à un examen approfondi des avancées récentes sur la transférabilité à proprement parler dans la recherche en sciences sociales. Il doit enfin à l'application de la problématique de la transférabilité reformulée au cas des transformations des qualifications de la main-d'oeuvre de chantier du secteur de la construction en France.