thesis

Récursivité et conception de l'économie monétaire : application à l'économie de Keynes

Defense date:

Jan. 1, 2001

Edit

Institution:

Paris 10

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Our concern is to oppose two logical structures of general equilibrium theory : "general interdependance" of the walrasian general equilibrium theory, "recursivity", illustrated by Straffa, when he speaks of the distinction between basic goods and non-basic goods. We want to demontsrate that the recursivity is a logical structure adequate to monetary economy and thus to keynesian economy. As for the conception of monetary economy, the general interdependance lets the orthodox theory conceive the monetary economy as an extension of the non-monetary economy. The orthodox theory reduces the conception of monetary eonomy to the integration of money into the theory of value. It meets many problems non-resolved so far. These difficulties lead us to the recursivity. It consists in decomposing the genral equilibrium systsem into three subsystems so as to highlight a payment system as a minimum institutional assumption. It implies that money is not a marketable good, but a precondition for market economy. The first subsystem is the "monnayage", describing the way individuals get initially a certain quantity of means of payments. The second is the market mechanism. We introduce the Cantillon-Smith rule : the buyers determine the quantities of money to put on the markets in order to buy a goods ; while the sellers determine the quantities of a goods to offer on the markets. The economy results generally in a state of disequilibrium, which requires financial operations between individuals with negative monetary balance and individuals with positive monetary balance, which define the third subsystem. We can apply this structure of the monetary economy to the theory of Keynes. Then it will be clear that unemployment is due to the insufficent efffective demand. We emphasize that the investments is not sensitive to the variation of the interest rate and that the preference for the liquidity does not determine the current interest rate but influences its evolution in the future.

Abstract FR:

Notre objectif est de montrer que la récursivité est une structure logique bien adaptée à l'économie monétaire. Le point de départ est l'opposition de deux structures logiques utilisées pour concevoir l'économie monétaire : interdépendance générale et récursivité. La première désigne la structure logique de toutes les théories de l'équilibre général appartenant à la tradition walrasienne. La seconde est illustrée par Sraffa lorsqu'il distingue les marchandises fondamentales des marchandises non-fondamentales. L'état actuel de la science économique où la monnaie n'est toujours pas intégrée dans la théorie walrasienne de l'équilibre général nous encourage à concevoir l'économie monétaire dans une autre structure logique. Notre refus de l'interdépendance générale implique que l'introduction de la monnaie ne signifie pas l'addition d'un nouveau bien-la monnaie-à l'économie non monétaire. Par contre, la récursivité implique la conception de l'économie monétaire à travers le système de paiement, composé d'une unité de compte commune et d'un système bancaire comprenant un banque centrale et plusieurs banques commerciales. Elle décompose ainsi le système de l'équilibre général en trois compartiments : système de paiement qui constitue la condition préalable pour l'économie monétaire, économie où les transactions ont lieu de manière décentralisée et marché financier où les soldes non nuls s'annulent. Il est bien reconnu que la Théorie Générale de Keynes est un des plus importants oeuvres sur l'économie monétaire. Malgré les nombreux travaux réalisés sur Keynes, le résultat de Keynes, à savoir l'équilibre avec chômage involontaire reste à provoquer désaccord au sein des économistes. Nous appliquerons la structure récursive identifiée ci-dessus à l'étude de l'économie de Keynes. En effet, nous présenterons un modèle récursif de la Théorie Générale. Ainsi nous espérons dissoudre certaines ambigui͏̈tés de la théorie de Keynes.