The international financial system and the emergence of national monetary policies, 1835-1870
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
In the mid-19th century, the financial systems of Western countries underwent a process of quick modernization, which has not been studied in depth. This dissertation aims at starting filling this blank through an analysis of three fundamental aspects of this transition: 1) the evolution of the international monetary system; 2) the rise of modern financial intermediation; 3) the emergence of national monetary policies. The first part of the dissertation studies the architecture of the international monetary system in the years 1844-1870 thanks to a new database collected by the author. The role of the five most important currencies of the time is analyzed. The conclusion is that the system evolved towards increasing decentralization up to 1870, when France’s defeat by Prussia destroyed the position of the French franc as an international currency. The second part focuses on the rise of universal banks through a case-study (Brussels in 1835-1839). The conclusion is that universal banks acted as lenders of last resort for their affiliated companies, and that universalism was a strategy for intermediaries to acquire the critical size required in order to stimulate the development of the stock market. The third part analyzes the emergence of national monetary policies through a case-study (the National Bank of Belgium in 1851-1861). The Belgian central bank was the first one to perform foreign exchange policy on a large scale : the Bank’s strategies are studied in detail in order to show their modernity.
Abstract FR:
A la moitié du XIXe siècle, les systèmes financiers des pays occidentaux ont connu un processus de modernisation très rapide, lequel n'a pas encore été étudié en profondeur. Cette thèse se propose de commencer à combler ce vide en analysant trois aspects fondamentaux de cette transition: 1) l'évolution du système monétaire international; 2) la naissance de l'intermédiation financière moderne; 3) l'émergence des politiques monétaires nationales. La première partie de la thèse étudie l'architecture du système monétaire international dans la période 1844-1870 à partir d'une nouvelle base de données collectée par l'auteur. Le rôle des cinq devises les plus importantes de l'époque y est analysé. La conclusion est que le système évolua vers une décentralisation progressive jusqu’en 1870, quand la défaite de la France par la Prusse détruit la position du franc français en tant que monnaie internationale. La deuxième partie se concentre sur la naissance des banques universelles à travers une étude de cas (Bruxelles en 1835-1839). La conclusion est que les banques universelles agissaient à l’instar de prêteurs en dernier ressort par rapport à leurs sociétés patronnées, et que l’universalisme était une stratégie des intermédiaires vouée à acquérir les dimensions critiques requises dans le but de stimuler le développement du marché boursier. La troisième partie analyse l’émergence des politiques monétaires nationales à travers une étude de cas (la Banque Nationale de Belgique en 1851-1861). La banque centrale belge fut la première à pratiquer une politique de devises sur large échelle : les stratégies de la Banque sont étudiée dans le détail, dans le but de montrer leur modernité.