Interactions économiques et coexistence spatiale des modes de coordination
Institution:
Toulouse 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Ces vingt dernières années, la science économique s'est enrichie de travaux micro-économiques s'écartant de la logique du modèle centralisé de la coordination marchande. Par la mise en avant du caractère direct des interactions, ces travaux ont permis d'étudier les compromis organisationnels que nouent les agents en vue de résoudre un problème productif. L'objectif de la thèse est de s'inscrire en parallèle à ces recherches en étudiant les conditions d'émergence d'un régime de coexistence spatiale des modes de coordination au niveau agrégé. Pour cela, nous repartons de l'observation des réalités de la coordination économique à travers une synthèse des monographies de science régionale. Nous situons ainsi notre approche dans le cadre de l'auto-organisation spatiale des interactions afin d'étudier les propriétés géographiques des structures agrégées émergentes et relevons la nécessite d'adapter les heuristiques de modélisation des processus d'auto-organisation à la rationalité des agents économiques. Nous cherchons à construire un corps d'hypothèses qui substitue au caractère limite de la rationalité individuelle le caractère situé de la rationalité d'une multitude d'agents en interaction directe. Nous soulignons le caractère non déterministe des comportements individuels et des réseaux d'interactions : chaque individu est doté d'un algorithme de décision qui intègre une dimension cognitive aux comportements ; chaque individu a la possibilité d'opérer un arbitrage entre un voisinage géographique et un voisinage organisationnel. Après avoir présenté un modèle évolutionnaire de coexistence spatiale des modes de coordination, nous discutons des conditions d'émergence et de maintien d'un tel régime. Nous montrons l'influence de la taille et de l'étendue respectives des voisinages d'interactions sur le degré de cohérence spatiale de l'ordre émergent, ainsi que l'importance de la proximité physique sur les processus de mutation. Au final, nous disposons d'un ensemble de résultats permettant d'interpréter la division organisationnelle de l'espace géographique qui caractérise le système économique.