thesis

Le culte de Dionysos en Syrie romaine du Ier au IVeme siècle après J. -C

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The cult of Dionysus was introduced in Syria as early as the conquest of Alexander the Great (333 B. C. ), and its large diffusion in the region at Hellenistic period, has been favored by his successors, the Ptolemes and the Seleucids. The imagery of Dionysus, as civilisator god, favored the survey of the dionysiac cult during the roman period, when it knows a great success. During the two first centuries b. C. , Dionysus has been adored in Syria, and specially in Palmyra, as god of dead persons. Over almost four centuries, the Syrians illustrated the episods of the dionysiac cycle on different monuments: coins, mosaics, reliefs, sarcophagus, and on the architectural reliefs of the public and religious buildings, while following the Greco-Roman, or local schemes. The numerous Bacchic representations grouped in our catalogue, explain the popularity of these themes, the important place that Dionysus occuped in the Syrian pantheon between the first and the fourth centuries a. D. , as well as the survival of his cult until the end of paganism. We can also explain the popularity of Dionysus in roman Syria, through the religious syncretic phenomenon's, which favored, during the two first centuries a. D. , the assimilation of Dionysus with some Syrians gods: gods of vegetation and the revival of the nature, who die and born again periodically. Mystic god, god of vine and wine, god of gladness and pleasure, god of banquet, theatre and spectacles, Bacchus has provoked the devotion of Syrian people's. Finally, numerous are the historic documents which attest the cult of Dionysus in the traditions of roman Syria cities.

Abstract FR:

Le culte de Dionysos a été introduit en Syrie dès la conquête d’Alexandre le Grand (333 avant J. -C. ), et sa large diffusion dans la région à l'époque hellénistique, était due à ses successeurs, les ptolémées et les séleucides. L'image du dieu conquérant et civilisateur a favorisé la survie de son culte à l'époque romaine, où il a connu un succès sans précèdent. Aux deux premiers siècles après J. -C. , Dionysos a été adoré en Syrie, et particulièrement à Palmyre, comme dieu des morts. Pendant près de quatre siècles, les syriens ont illustré les épisodes du cycle dionysiaque sur divers monuments: monnaies, mosaïques, reliefs, sarcophages et même sur les reliefs architecturaux des édifices publics et religieux, avec des schèmes iconographiques gréco-romains, et parfois locaux. Le grand nombre des représentations bacchiques recensées dans notre corpus montre la popularité de ces thèmes, l'importante place qu'a occupée Dionysos dans le panthéon syrien entre le Ier et le IVème siècle ap. J. -C. , et la survivance de son culte jusqu'à la fin du paganisme. La popularité de Dionysos en Syrie romaine s'explique aussi par le phénomène du syncrétisme religieux qui a eu lieu aux deux premiers siècles après J. -C. , et qui a favorisé son assimilation avec un nombre de dieux indigènes, dieux de la végétation et du renouveau, qui meurent et qui renaissent périodiquement. Dieu mystique, dieu de la vigne et du vin, dispensateur de joie et des plaisirs, dieu du banquet, du théâtre et des spectacles, Bacchus a suscité chez les syriens une grande ferveur religieuse. Enfin, nombreuses sont les sources littéraires qui attestent du culte de Dionysos dans les traditions des villes de la Syrie romaine.