Abstract FR:

Le sujet est traité sur un plan historique et sociologique, non théologique. Comment la religion catholique peut-elle se définir désormais dans un monde qui ne s'inscrit plus dans une vision chrétienne, où la foi et la présence divine ont cessé de s'imposer dans tous les domaines de la vie publique et de la vie privée. Comment l'incroyance ou l'indifférence religieuse sont-elles gagné la société en France, dans un pays considéré comme "la fille ainée de l'église". Les différents problèmes évoqués sont étudiés suivant trois grands développements : 1) les recherches et les contradictions de l'Église de Rome, prise entre le "libéralisme" du concile Vatican II (œcuménisme), et l'intransigeance (célibat des prêtres, refus de l'ordination des femmes, morale sociale). 2) les manifestations de la crise dans l'Église de France (crise de la pratique religieuse, des vocations, de l'identification religieuse), et ses contradictions entre le traditionalisme (Mgr. Lefebvre) et le libéralisme (Mgr. Gaillot). 3) les manifestations des nouvelles formes de spiritualiste (communautés de base, mouvements charismatiques, nouveaux mouvements religieux). La conclusion évoque la persistance de la foi et de la "religiosité" dans une société laïcisée, de plus en plus fragilisée par l'émergence de nouveaux courants de pensée dans le paysage religieux et social.