PAIENS, IDOLES ET SUPERSTITIONS PAIENNES DANS LA GAULE CHRETIENNE DU IVe AU VIIe SIECLE : les temoignages de la litterature, de l'hagiographie et de la legislation conciliaire
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The iv th century gallo-roman intellectuals are mixing with their grecoroman paganisme a strong liking for gaulish antiquities. The only known cases of armed resistance to christianity are in relation with the defence of indigene sanctuaries. From the beginning of the v th century, cultivated pagans have no more gaulish tendancies: their faith is in the perennity of rome. However, the bulk of the population is turning to local life and, in some cases, to local cults. Pagan francs go to local sanctuaries together with the gallo-romans. These sanctuaries rites are mainly indigene and are better accounted for by island texts. Merovingian kings tolerated pagans and pagan-pratices till the beginning of the vii th century, probably under pressure from the grands and their familiae. By the middle of the century, the last sanctuaries are being destroyed. The many practices remaining, sometimes for centuries, are only superstitions of miscellaneous origins.
Abstract FR:
Au paganisme greco-romain commun a l'ensemble de l'empire, se mele au ive siecle, dans les milieux intellectuels de la province, un gout tres vif pour les antiquites gauloises. Par ailleurs les seuls actes de resistance violente a l'action des missionnaires se font pour defendre des temples de tradition indigene. Au ve siecle il n'est plus question de nostalgie gauloise chez les derniers paiens cultives qui mettent l'accent sur la foi en la perennite de rome. Par contre dans le reste de la population, un repli sur la vie locale et, dans certains cas, sur les cultes locaux, se produit. Les francs ont frequente les sanctuaires locaux cote a cote avec les indigenes. Les rites pratiques dans ces sanctuaires sont essentiellement de tradition gauloise et c'est le rapprochement avec les textes insulaires qui semble le mieux en rendre compte. Probablement sous la pression des grands, eux-memes obliges de tenir compte de leurs familles, les rois merovingiens ont menage paiens et pratiques paiennes jusqu'au debut du viie siecle. Le milieu du viie siecle marque la disparition des derniers sanctuaires paiens. Les pratiques qui survivront dans certains cas pendant des siecles, ne sont plus que des superstitions d'origines fort diverses.