Evolution de la lutte contre les grandes endémies en Afrique Centrale : le cas de la trypanosomiase (1899-1985)
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Paris 1Disciplines:
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Cette étude analyse les différentes politiques de sante suivies, les stratégies appliquées et les résultats obtenus de 1899 à 1985 dans la lutte contre les grandes endémies en Afrique centrale. L'objectif est de cerner d'une part, les causes explicatives de la persistance des grandes endémies, notamment de la trypanosomiase et, partant l'échec des politiques de santé, d'autre part de montrer l'articulation qui existe entre les rapports économiques et sociaux dominants et la politique de santé. Dans la première partie, nous analysons la genèse des rapports de production capitalistes, les contraintes qui ont conduit le pouvoir colonial à mettre en place, le système de santé, puis nous examinons la stratégie allemande et le modèle de Jamot. Nous démontrons que la stratégie de Jamot n'est qu'un instrument de contrôle et de gestion de la force de travail, à l'instar de la stratégie allemande. Son rôle ne se limite plus à réparer et reproduire la force de travail, mais d'assurer le dressage, la surveillance et la fixation des populations. La politique de santé n'est qu'une façade pour maintenir les indigènes dans le procès de production capitaliste. Dans la deuxième partie, nous examinons quels sont les changements qui interviennent au moment des indépendances : la dislocation des fédérations et du S. G. H. M. P. , la naissance de l'O. C. E. A. C. Et l'apparition de l'Etat néocolonial. Nous insistons sur le phénomène de la recrudescence de la trypanosomiase et montrons le dysfonctionnement du système de collecte, les insuffisances de la lutte. Par ailleurs, nous vérifions la pertinence des thèses avancées par les organisations internationales : thèse sur le mimétisme sur la formation inadaptée. Nous démontrons qu'il y a seulement une reproduction et que celle-ci est inhérente aux rapports économiques et sociaux capitalistes. La politique de santé des Etats d'Afrique centrale s'inscrit dans le cadre d'une politique économique et sociale néocoloniale, d'où dépendante, elle ne peut donc que produire des effets inhibiteurs du développement.