Chômage et politique économique dans les petites économies insulaires en développement : théorie et application à La Barbade, Trinidad et Tobago et l'Ile Maurice
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The small island developing countries (SIDC) have a small population of less than one million inhabitants and a small area. The long distance to the main economic markets and the characteristics of insularity lead to a costly accessibility. The conjunction of small size and bad accessibility brings about stynergetic effects at the orign of specific structural features of SIDC. For example, the small volume of production prevents the gains associated with scale economies ; a strong openness with high concentration of exports ; specialisation in tradable services. . . The growth impact of these particularities is not clear: the growth rate of SIDC is not inferior to that of other developing countries, and most often they belong to the middle income range. Nevertheless, the effectiveness of economic policy in SIDC is subject ot some limits : in particular, structural unemployment is very high in most islands. The aim of our analysis is to find out the determinants of unemployment in these islands. The recent theories of unemployment in developed countries and the treatment of employment in the development litterature are surveyed. An econometric model with autoregressive vectors is applied to the dynamics of the init cost of labor and the employment in Barbados, Trinidad and Tobago and Mauritus. It is shown that in small income SIDC, the economy can follow the first stage of export-led development. In higher income SIDC, the high level of wages prevents this strategy, and growth can be explained by services exports or primary rent exports, and influenced by strong keynesian forces.
Abstract FR:
Les petites économies insulaires en développement (PEID) sont constituées d'un groupe d'iles dont la population est inférieure au million d'habitants et dont la superficie est le plus souvent réduite. À cette taille, s'ajoute la contrainte d'une accessibilité coûteuse, expliquée par l'éloignement ainsi que les ruptures de charge impliquées par l'inssularité. La conjonction de la petite taille et de la mauvaise accessibilité produit des effets synergiques à l'origine de caratérisiques structurelles bien identifiées et spécifiques aux PEID. Il s'agit notamment de la faiblesse des économies d'agglomération et de l'impossibilité de produire en grandes séries pour bénéficier d'économies d'échelle importantes ; la forte ouverture extérieure, qui va souvent de pair avec la concentration des exportantes de marchandises ; la spécialisation dans l'exportation de services. Ces caractéristiques constituent un sensemble d'atouts et de contraintes pour la croissance et le développement, dont le résultat net n'est pas clair. Ainsi, les rythmes de croissance que connaissent les PEID ne semblent pas inférieurs à ceux de plus grands pays en développement, et leur niveau est le plus souvent intermédiaire. Cepentant, la spécificité des PEID réside dans l'étroitesse des marges de manoeuvre de la politique économique. Celle-ci apparait notamment innefficace face au problème du chômage. L'une des principales particularités osbervables dans les PEID concerne en effet leur taux de chômage qui atteint dans la plupart des cas un niveau durablement élevé. L'analyse vise à mettre en évidence les déterminants de ce chômage, en, s'appuyant sur un bilan des théories contemporaines du chômage et des analyses de l'emploi dans la théorie du développement. Un modèle économétrique à vecteurs auto-régressifs est notamment appliqué à la dynamique du coût unitaire du travail et de l'emploi à Barbade, Tinidad et Tobago et l'Ile Maurice. Il est montré que les modèles classiques et keynesiens sont pertinents, selon le niveau de revenu de l'économie. Dans les PEID à revenu inférieur, le faible niveau des salaires peut autoriser une dynamique classique de deéveloppent tire par les exportations, qui elle-même entraîne une réduction de l'excédent de main-d'oeuvre. Dans les PEIDS à revenu supérieur cette stratégie ne peut être poursuivie du fait du niveau des salaires. Le moteur de la croissance réside alors dans l'exploitation d'une rente ou l'exportation de services en conséquence, le régime macroéconomique est keynesien ou mixte.