Les cultes privés en Italie au premier siècle de notre ère : l’exemple de Pompéi et d'Herculanum
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
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Les cultes privés englobent les cultes domestiques mais aussi les cultes des associations, des corporations professionnelles, voire les cultes des carrefours a la frontière entre le public et le prive. Les sources littéraires, épigraphiques et matérielles ne nous permettent pas vraiment de reconstituer le fonctionnement des pratiques cultuelles au sein de la maison. Seules des cites comme Pompéi et Herculanum offrent suffisamment de documents archéologiques pour que nous puissions tenter de comprendre le cadre cultuel privé. Nous devons donc limiter notre étude dans l'espace (Pompéi et Herculanum) et dans le temps (1er siècle âpres J. -C. ), ce qui ne nous empêche pas de comparer avec d'autres cités appartenant à des époques et des régions différentes (Ostie, Délos, Ampurias. . . ). Une première approche nous conduit à appréhender la notion de laraires et à définir le mobilier religieux qui accompagne ces chapelles et niches cultuelles. Afin d'identifier les pièces privilégiées pour le culte, il convient de replacer ces laraires dans le contexte des différents types d'habitats, maisons et locaux commerciaux. Cette approche matérielle nous permet de reconstituer, a partir des statuettes et des peintures, les panthéons des habitants de Pompéi et d'Herculanum. Ces panthéons, qui présentent une extrême variété d'une demeure a l'autre, se composent des divinités du foyer (Lares, Genius, Luno) et des pénates propres a chaque famille où se côtoient aussi bien Venus, Samos, Fortuna que Mercure, Bacchus ou Isis. A partir des peintures et inscriptions, nous pouvons essayer d'évoquer la pratique religieuse au quotidien dans le cadre de la maison mais aussi à l'extérieur, avec les cultes des carrefours : les autels peints de Délos peuvent servir d'éléments de comparaison. L'examen de l'activité religieuse au sein des diverses associations, professionnelles ou non, est également un moyen de comprendre le degré de religiosité de ces populations. Ces différents axes d'études nous amènent à conclure, grâce aux comparaisons effectuées hors de la Campanie, que Pompéi et Herculanum ne sont pas des exceptions. Malgré les lacunes de notre documentation, ces deux cités nous aident à mieux comprendre les pratiques et comportements religieux privés, que ce soit au sein de la maison, aux carrefours ou dans les associations.