Abstract EN:

Ce travail s'intéresse avant tout à la sotériologie de Cyrille. En lisant ses œuvres, on est frappé par le fait qu'il ne s'intéresse pas à une réflexion philosophique sur l'homme, mais seulement à la théologie : on ne trouve rien sur l'âme, l'esprit, les liens entre l'âme et le corps. . . Cyrille ne parle que du pêché, de la mort, de la corruption, du salut, de l'incorruptibilité, de l'esprit saint. . . La typologie Adam-Christ se révèle structurante pour la théologie de Cyrille : c'est une clef de sa conception du salut. Mais la notion de participation est elle aussi décisive pour comprendre comment tout homme peut recevoir les biens que le Christ a reçus pour lui-même. Sur ce point, l'eucharistie joue un rôle très important, bien plus que le baptême. On peut distinguer deux logiques, la logique physique et la logique éthique, lorsque Cyrille décrit la chute primitive et ses effets, comme aussi le salut et ses modes de transmission. Ces deux logiques doivent être mises en rapport avec la typologie Adam-Christ, et avec la théologie de la participation. Enfin ce travail tente de "passer de l'œuvre du salut à l'être du sauveur". Grace à cette approche sotériologique de la christologie, il devient possible de montrer l'insuffisance du schéma logos-sarx pour rendre compte de l'enseignement de Cyrille sur l'être du Christ : l'humanité du Christ, du point de vue physique comme du point de vue éthique, joue un rôle essentiel en sa pensée.