thesis

Djibouti : quelles stratégies de développement ?

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Institution:

Perpignan

Disciplines:

Abstract EN:

In its independence, in 1977, Djibouti inherited from an economy dislocated with a widely dominant tertiary sector (more than 75 % of the GDP), a secondary sector of lesser importance (17 %) and the primary sector was estimated at 3 %. In term of jobs, this strong dominion of the service industry was not synonymic of a high rate in employment. In the lake of private promoters and in front of the little encouraging perspective in terms of development, the government decides to intervene. Through the public spending, the State intervenes at the economic, social and institutional level to set up infrastructures indispensable to the development. Besides, the government benefits from a wide support of the international financial community which takes care of a big number of industrial projects. But this post-independence enthusiasm does not delay crumbling off in front of multiple constraints such as the factors' costs, the lake of natural resources, an extrovert banking system, unqualified workers and a legal environment unfavorable to the establishment and to the intensification of a dynamic private sector. At the same time as this situation of blocking of the development, the economics give signs of anxiety with deficits which do not stop racking themselves during the second half of the 80s and which reach a situation of deep crisis with the accumulation of arrears. In front of this dead end, the government is forced to give up its strategy of development which consisted in a regulation of the economy by the State for a strategy where the forces of the market play the central role in the process of the development.

Abstract FR:

A son indépendance, en 1977, Djibouti a hérité d'une économie désarticulée avec un secteur tertiaire largement dominant (plus de 75% du PIB), un secteur secondaire de moindre importance (17%) et un secteur primaire estimé à 3%. Au niveau de l'emploi cette forte domination du tertiaire n'a pas été synonyme d'un taux d'emploi élevé. En l'absence des promoteurs privés et devant la perspective peu encourageante en termes de développement, le gouvernement décide d'intervenir. A travers les dépenses publiques, l'Etat intervient au niveau économique, social et institutionnel pour mettre en place les infrastructures indispensables au développement. Par ailleurs, le gouvernement bénéficie d'un large soutien de la communauté financière internationale qui prend en charge un grand nombre de projets industriels. Mais cet enthousiasme post-indépendance ne tarde pas à s'effriter face aux multiples contraintes telles que les coûts des facteurs, le manque de ressources naturelles, un système bancaire extraverti, une main d'œuvre non qualifiée et un environnement juridique défavorable à l'implantation et au renforcement d'un secteur privé dynamique. Parallèlement à cette situation de blocage du développement, les finances publiques donnent des signes d'inquiétude avec des déficits qui ne cessent de se creuser durant la seconde moitié des années 80 et qui atteignent une situation de crise profonde avec l'accumulation des arriérés. Face à cette impasse le gouvernement est contraint de renoncer à sa stratégie de développement qui consistait à une régulation de l'économie par l'Etat pour une stratégie où les forces du marché jouent le rôle central dans le processus du développement.