Les textiles de Qoumrân : archéologie, technologie, histoire
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Since 1955, only 75 textiles from Qumrân were known. Divided into 6 parts, this thesis studies 109 ‘new’ cloths, coming from several other sites including the cemetery and seven caves. The archaeological part examines the unpublished archives in order to determine their provenance. The author managed to spot the location of textiles scattered in different countries. Two inventories follow. The use of indigo on linen supposes an advanced technology, existing nearby. The enigmatic workshops at Feshka fit with the hypothesis of an indigo factory. Thirty various textile samples have been analysed for their fibre and their dye: Kenaf and purple were identified. Two chapters are dedicated to the link between manuscripts and their cloths. A new method enables us to identify which scroll was removed from its wrapper, and by whom: not looters, but someone who knew the deposit. Therefore, archaeology and history cannot be separated. De Vaux’s Period III is reconsidered: it took time to prepare the caches and the deposit. The scrolls were meant to be removed, circumstances allowing. A close study of the textiles and their location strongly support the possibility that during the Jewish Revolts rebels held the “Fortress of the Hassidim” mentioned in a letter found at Murabba’at and came back to the manuscript caves, even the “small” ones, and took away the scrolls, without causing damage to the objects they left inside.
Abstract FR:
Depuis 1955, seuls 75 textiles trouvés dans la première grotte à manuscrits de Qoumrân étaient connus. Divisée en 2 fascicules et six parties, la thèse présente 109 nouveaux vestiges, provenant de sept autres grottes, de Qoumrân même et de son cimetière. La section archéologie dresse l’inventaire des tissus, les replace dans leur contexte, établit leur provenance en tirant parti des archives inédites. Une recherche a été menée pour retrouver la trace de la collection initiale, considérée comme perdue et dispersé dans différents pays. Une vingtaine de textiles ont été localisés et répertoriés. Le lin et l’indigo employés soulevèrent des questions sur les technologies requises : le bleu peut provenir des installations de Feshkha. Trente échantillons ont été analysés et les résultats les plus inattendus (Kenaf, pourpre) ainsi que des indices présents sur plusieurs tissus posent la question cruciale du lien entre manuscrits et toiles de lin. La méthode décrite permet d’identifier quelle house contenait quel rouleau. Les tissus disent l’histoire à leur manière : l’enquête porte sur les conditions dans lesquelles s’est effectué le dépôt et plus encore, sur sa destination : la Période III décrite par R. De Vaux coïncide aves les révoltes juives. La thèse reconsidère les liens possible entre Murabba’at et Qoumrân : jusqu’en 135, les insurgés ont contrôlés la rive ouest de la mer Morte. Leurs monnaies abondent dans le Khirbeh, qui peut-être la « forteresse des Hassidim » qu’évoque une lettre datée de 135 (Mur 45), selon l’hypothèse de J. T. Milik, reprise ici : les « petites grottes » sans manuscrits en contenaient. Il y ont été récupéré au second siècle.