Antiquaires et recherches sur la religion romaine à l'époque du Haut-Empire
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The De Verborum Significatione of Festus has been preserved by only one manuscript of the 11th century (Farnesianus, Cod. Neapol. IV. A. 3), incomplete and severely damaged. But most datas date back to Verrius Flaccus, a famous grammarian teaching Augustus’s grandsons. He quotes lots of antiquarians of the last century of the Republic and of the beginning on the Principate. The monographs of these men are still quoted by compilers of the Empire, such as Plinius, Aulus Gellius, Festus or Macrobius. In spite of their different social status and of the different titles, these erudites used to work on the same subjects and resorted to the same tools, such as etymology. They are advisers to powerful men they probably helped to reform traditional religion. The study and translation of 800 articles on 3300, bearing on roman religion, allow us to remark that the description of religion is not exhaustive but centered on the difficulties of traditional rituals. The annexes offer some practical tools to make the use of this lexicon easier, and, a bibliographical directory of various modern works on Festus’ articles.
Abstract FR:
Le De Verborum Significatione de Festus conservé par un unique manuscrit incomplet et mutilé, le Farnesianus (Naples, Bibl. Nat. IV. A. 3, 11e siècle) pose de nombreux problèmes d’édition et de composition. Le texte est généralement complété par les excepta du moine Paul Diacre, réalisés à la fin du 8e siècle et dédiés à Charlemagne. Mais l’essentiel des informations remonte à Verrius Flaccus, un célèbre grammairien entré au service d’Auguste, qui sollicite de nombreux antiquaires du dernier siècle de la République et du début du principat. Les monographies très spécialisées de ces hommes sont encore citées par les compilateurs du Haut-Empire comme Pline, Aulu Gelle, Festus, et plus tardif, Macrobe et Servius. Malgré les différences de statut et des titres d’ouvrages, ces érudits ont souvent écrit sur les mêmes sujets, en utilisant les mêmes outils, dont l’étymologie, et en puisant aux récits des origines de Rome. Ils se retrouvent dans l’entourage des hommes de pouvoir à qui ils dédient leurs travaux, et ont peut-être participé directement aux restaurations de la religion traditionnelle. L’étude et la traduction de 800 articles sur 3300, qui portent sur cette religion romaine, permettent de constater que la description de la religion n’est pas exhaustive, mais se concentre sur les obscurités des rites traditionnels, pour lesquelles sont accumulées les versions de différents savants. Les annexes de la thèse proposent des outils pratiques pour la manipulation de l’ensemble du lexique, et un répertoire bibliographique des travaux qui portent sur des articles de Festus.