thesis

Dynamiques des inégalités dans un pays pluri-ethnique : le cas de la Nouvelle-Calédonie

Defense date:

Jan. 1, 2011

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Cette thèse se focalise sur la migration des autochtones vers la ville et sur les inégalités ethniques de revenus et de réussite scolaire en Nouvelle-Calédonie. Dans un modèle économique dual simple, on montre que la faible migration des autochtones du village à la ville s'explique d'une part par les réseaux de solidarité qui sont plus efficaces au village qu'en ville. D'autre part, cette faible migration s'explique par la présence au village d'un système de quasi-crédit, c'est-à-dire de prêt plus ou moins formel sans taux d’intérêt. On explicite les inégalités de revenus sur le marché de l'emploi. On démontre que les inégalités de revenus sont dues à 67% aux différences de caractéristiques des individus et des emplois occupés, et à 30% à la discrimination. Une analyse statistique descriptive montre que les non Kanak trouvent des emplois plus stables (CDI ou temps complet) et plus rémunérateurs par leur réseau. Par contre, pour les Kanak, l'utilisation de leur réseau ne conduit pas à des emplois meilleurs. On montre que la plus grande part des inégalités de réussite scolaire en Nouvelle-Calédonie est due au capital humain des parents qu'on approxime par leur CSP. Enfin, on montre que les individus qui parlent uniquement une langue kanak à la maison réussissent moins bien à l'école que ceux qui parlent uniquement le français. Cependant, ceux qui sont bilingues (langue kanak et langue française) réussissent aussi bien que ceux qui parlent uniquement le français. Ce qui est un argument pour la promotion du bilinguisme. Le bilinguisme ne pénalise pas les enfants autochtones à l’école.