L'entrepreneur et les processus de compétition industrielle et technologique
Institution:
Aix-Marseille 2Disciplines:
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Abstract FR:
Nous examinons dans cette thèse les liens étroits qui peuvent exister entre la notion de temps, le concept d'incertitude et celui de subjectivisme dynamique. Les pistes de recherches que nous explorons s'inscrivent dans le cadre des processus de compétition industrielle et technologique (dans le champ théorique de l'économie industrielle et de l'innovation). Plus exactement, nous cherchons à appréhender le rôle de l'entrepreneur dans ces processus. Nous avançons que l'examen de leurs anticipations et stratégies intentionnelles apparaît fondamental pour saisir la transformation des industries (privilégier uniquement la dimension technologique peut s'avérer handicapant pour analyser le processus de renouvellement des tissus industriels). Nous examinons l'impact des processus délibératifs des entrepreneurs sur les performances des firmes au sein de modèles de compétition industrielle inspirés de Nelson et Winter (1982). Pour cela, nous étendons ces modélisations à une industrie composée de deux segments de marche. Nous rendons compte du passage d'un segment de marché à l'autre (processus d'exploitation vers processus d'exploration d'une opportunité). Nous cherchons par le processus d'exploration à rendre compte de la diversification cohérente des firmes dans une optique penrosienne. Nous nous intéressons dans un premier temps à des situations dans lesquelles les entrepreneurs cherchent à s'engager dans un processus de diversification vers un segment de marché pré-existant (contextes d'ambiguïté). Nous mobilisons alors la théorie des ensembles flous pour la formulation des plans d'action dans le processus de diversification. Dans un second temps, nous nous plaçons dans le cas où les entrepreneurs désirent créer un nouveau segment de marché (contexte d'incertitude forte) et sont amenés à formuler des anticipations quant à la demande future potentielle. Nous utilisons alors la théorie des possibilités pour représenter leurs modèles d'inférence.