thesis

La représentation de la religion romaine dans les "Vies parallèles" de Plutarque

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Institution:

Paris, EPHE

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Authors:

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Abstract EN:

Roman religion is to be found much more than Greek religion throughout the “Parallel lives”, although Plutarch has always shown much interest in the latter (and was himself a priest in Delphi). The purpose of this work is to try to understand the reasons for this lack of proportion. Plutarch is fascinated with Rome and his study of the Roman religion allows him to indulge in a reflection on the Roman past and identity, as well as to present the readers of his time with a image of the ideal politician as being both filled with the rules of the Greek “paideia” but also true to Roman values such as piety, as underlined in some particular Lives like the one of Aemilius Paullus or Marcellus. The first part tries to understand the stakes of this particular biographical genre, namely the parallel biographies, with Plutarch elaborated to suit his needs. The dissertation then focuses on some Lives particularly interesting where religion is concerned (Romulus, Numa, Fabius Maximus, Marcellus, Aemilius Paullus). In the third part, a study of different themes (which can be found in other biographies as well) tries to test if the previously drawn conclusions are right. This part is divided in thematic sections: the celebration of victory (notably triumph), the different aspects of Roman divination (particularly the role of the augurs) and the definition of the proper religious behaviour according to Plutarch which is elaborated in the Roman live, and not the Greek ones.

Abstract FR:

La religion romaine est beaucoup plus représentée dans les “Vies parallèles” que la religion grecque, bien que Plutarque se soit toujours intéressé à cette dernière (et soit lui-même un prêtre de Delphes). Ce travail cherche à comprendre les raisons de ce déséquilibre. Plutarque est fasciné par Rome, et son examen de la religion romaine lui permet d’une part de se livrer à une réflexion sur le passé et l’identité romaine, et de l’autre de proposer à ses lecteurs contemporains un modèle d’homme politique, à la fois pétri de « paideia » grecque mais aussi fidèle à des valeurs romaines comme la piété qu’il se plaît à mettre en exergue dans la Vie de certains romains emblématiques comme Paul Emile ou Marcellus. Après une première partie qui essaie de situer les enjeux de ce genre de biographie particulier que Plutarque s’est forgé sur mesure, la thèse comprend l’étude d’un certain nombre de Vies spécialement intéressantes pour la religion (Romulus, Numa, Fabius Maximus, Marcellus, Paul-Emile), puis une troisième partie qui s’organise en chapitres thématiques qui permettent d’aborder d’autres biographies et de vérifier la validité des premières conclusions : les célébrations de victoire (triomphes et analogues), les différentes formes de la divination romaine (rôle et place des augures, notamment) et la définition de la bonne piété selon Plutarque (qui se fait dans les Vies romaines, et non grecques).