Recherches sur l'amour pur dans le soufisme
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
These researches’ analysis and evidences are developed in six sections, for they suppose that the topos of love cannot be reduced to a form. The first section’s role is to identify the notion of pure love and to establish his scale, then to mark the movement of excess toward the hyperbolic, until, finally, its gradation is determined again. The second section, though dedicated to the sole figure of Majnûn, takes in practically all the themes that were revealed in the first section. In the third section appears a second great figure, that of Hallâj, whose sentence of identification is compared to the Arab poet’s. The fourth is entirely dedicated to him, according to a thematic shift. The diction of what should manifest itself is imparted to the love of the enemy. The fifth section carries the pure hyperbolic love to extremes; one might even say to such a high point that it can only be extenuated in its own fulgurance. The them of damned love has found in Hallâj’s Iblîs its champion. The ultimate section treats of pure love as substitution. It changes methods, allowing the narration of the event to take over. Its choice was fixed on Yachar Kemal’s novels. The author’s tonality meets the deepest layers of the people and the soul where extreme anguish and availability to others are allied in order to produce a messianic figure.
Abstract FR:
Ces recherches déploient leurs analyses et arguments en six sections, car elles estiment que le topos de l’amour pur n’est pas réductible à une forme. A la première section est confiée la tâche de cerner la notion d’amour pur et d’établir son échelle, ensuite de marquer le mouvement d’excédence vers l’hyperbolique, et à nouveau d’en dresser la gradation. La deuxième section, bien que consacrée à la seule figure de Majnün, accueille quasiment tous les thèmes que la première section a pu mettre en relief. Dans la troisième section, une deuxième grande figure fait son apparition, celle de Hallâj dont la sentence d’identification est comparée à celle du poète arabe. La quatrième lui est entièrement consacrée suite à un déplacement thématique. C’est à l’amour de l’ennemi que l’on confie à présent la diction de ce qui doit se manifester. La cinquième section porte l’amour pur hyperbolique aux extrêmes, on pourra même dire à un si haut point qu’il ne peut que s’exténuer dans sa propre fulgurance. Le thème de l’amour damné a trouvé en l’Iblîs de Hallâj son champion. L’ultime section traite de l’amour pur comme substitution. Elle change de méthode pour donner la parole à la narration de l’évènement. Son choix est fixé sur l’œuvre romanesque de Yachar Kemal dont la tonalité rejoint les couches les plus profondes du peuple et de l’âme où se lignent l’angoisse extrême et la disponibilité à autrui pour produire une figure messianique.