thesis

« Nous aussi sommes créateurs » : Variations russes sur quelques « autres » de l'art (Xxe-XXIe siècles)

Defense date:

Jan. 1, 2012

Edit

Institution:

Paris, EPHE

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This research has begun as an ethnographic study in various cultural spaces that seek to identify, between Moscow and St. Petersburg, some singular figures of creators. To the unsuccessful attempt to transfer in Moscow an institution of collection and exhibition of "art brut" in accord to Dubuffet ideas, an opposite trend of social movement that intended to achieve results “by the means of art”. The study is reconstructing the careers of actors involved in various forms of compensation, and the biographical trajectories of the last Soviet generation by the image of the “non-conformist” artist. This ethnography, had leed to revitalizing the memory of the great expectations that were placed on the art in the early years of the Soviet revolution to bring up a new man. Western European approaches towards identification of the origins of art were supported in Russia in the 1920s by a new Academy of the Artistic Sciences where the creative activity was studied. This rise in the time of "radiant utopias" has been necessary to understand the cultural transfers and to a better understanding of the issues related to identities of the strange creators that preside today between Paris and Moscow.

Abstract FR:

Cette thèse a pour point de départ une enquête ethnographique dans divers espaces culturels entre Moscou et Saint-Péterbourg, pour identifier des figures singulières de créateurs. A la tentative, finalement vouée à l'échec, de transférer à Moscou une institution de collection et d'exposition d' « art brut », à la manière de Jean Dubuffet, s'oppose le mouvement inverse de réhabilitation sociale. En reconstruisant les parcours des acteurs de ces diverses formes de réparation, ce sont des trajectoires biographiques de la dernière génération soviétique, se réclamant de la figure de l'artiste « non conformiste », qui sont mises au jour. Les questionnements, sur l'origine de l'art à travers la catégorie d' « art des fous », sont, dans la Russie des années 1920, pris en charge par l’Académie des Sciences artistiques où on étudiait les conditions psychologiques et sociales de l'activité créatrice. Cette remontée au temps des « utopies radieuses » est nécessaire pour comprendre les transferts culturels du présent et les enjeux qui président aujourd'hui, entre Paris et Moscou, à l'identification de créateurs singuliers.