thesis

Femmes laïques responsables dans l'Eglise catholique en France

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Paris, EPHE

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This thesis is based on a survey into a sample of 52 women officials in national or diocesan services, in catholic movements, in universities of theology and in religious communities (major superiors). It tries to explain the contradiction between the minority participation of women in those responsibilities, associated to a precarious status, and the absence of a public and critical expression of women in French Catholic church. The observation of a very light knowledge of feminist theologies has directed the analysis towards the French catholic feminism characterised by its weakness. In reality, these women are much more influenced by feminine catholic movements as ACGF or “Guides de France” which educated them to fulfil public functions in civil society as well as in church and which contributed to equilibrate relationships between laymen and clergy. These women are also familiar to the new feminism proposed by John Paul II which exalts the feminine genius and value their specific role in the Church. They seem to be postfeminist in accordance with Alain Touraine ‘s analysis much more than victim of a symbolic domination (according to Pierre Bourdieu). The comparison with catholic women in other national catholic churches (Quebec, Belgium, Holland) who fulfil similar responsibilities confirm the importance, at the same time, of the national feminists movements, the solidarity between catholic and non catholic women, the solidarity between nuns and non consecrated women, the relations between State and Church, to explain the ability of women to elaborate a critical expression about their place in religious work. The comparison with French women ministers in Protestant churches and the first priests women in Anglican Church in England, underline the link between the opening of the function of priest up to women and the end of the tendency to regard the priest as sacred and demonstrate that women becoming priests don’t look after masculine power but try to make this job more feminine, which means to make it more human, more brotherly.

Abstract FR:

Cette thèse s’appuie sur une enquête menée auprès d’un échantillon de 52 femmes responsables de services diocésains ou nationaux, dirigeantes nationales de mouvements catholiques, théologiennes, dirigeantes d’universités catholiques et supérieures majeures. Elle cherche à éclaircir le paradoxe apparent entre, d’une part, la présence encore minoritaire des femmes dans ces responsabilités, associée à un statut ambigu et précaire, et, d’autre part, leur absence de discours critique sur cette situation aussi bien que l’inexistence d’une parole publique des femmes dans l’Eglise de France. Le constat d’une très faible connaissance par ces femmes des théologies féministes a orienté la recherche d’explications du côté du féminisme catholique français, caractérisé par sa faiblesse. Plus que par un féminisme catholique, le discours des femmes françaises responsables dans l’Eglise semble influencé par les mouvements catholiques féminins qui les ont formées tels l’ACGF et les Guides de France, mouvements qui les ont préparées à la prise de responsabilité publiques aussi bien dans la société que dans l’Eglise et qui ont contribué à rééquilibrer les relations entre clercs et laïcs dans l’Eglise de France. . Ces femmes se retrouvent aussi en partie dans le nouveau féminisme de Jean-Paul II qui exalte le génie féminin et valorise leur rôle spécifique dans l’Eglise. Ces femmes seraient postféministes au sens qu’Alain Touraine donne à cette expression plutôt que symboliquement dominées. La comparaison avec la situation et les opinions des femmes catholiques occupant des responsabilités similaires dans d’autres Eglises nationales, (Eglises québécoises, belge, néerlandaise) confirme l’importance, à la fois des mouvements féministes nationaux, d’une solidarité entre femmes catholiques et non catholiques et entre consacrées et non consacrées et le rôle déterminant des relations Eglise Etat dans la capacité des femmes catholiques d’un pays à élaborer un discours critique sur l’institution. La comparaison avec les femmes pasteures françaises et les premières femmes prêtres dans l’Eglise anglicane, souligne le lien entre la désacralisation de la fonction sacerdotale et sa féminisation et prouve qu’il s’agit moins pour les femmes en accédant à ces fonctions d’accéder à un pouvoir masculin que de féminiser cette fonction, c'est-à-dire de lui apporter un surplus d’humanité.