Asymétrie d'information, contrats et développement des banques islamiques : théorie et application au Yémen
Institution:
Paris 1Disciplines:
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Abstract FR:
Les fonctions des banques islamiques ne diffèrent pas trop de ceux de la banque universelle existant en Allemagne ou au Japon. Cependant, elles ne recourent pas directement à l'emprunt monétaire mais uniquement à travers les biens et les services. Ainsi, elles n'imposent pas un taux d'intérêt fixe (Riba) à leurs clients, mais leur financement se fait, d'une part, à travers les biens et services contre des remboursements à échéances fixes (Murabaha, Ijara) et, d'autre part, à travers des contrats de financement basés sur le partage des profits et des pertes (Musharaka, Mudaraba). Ces banques ne se limitent pas au rôle d'intermédiaires financiers, elles effectuent aussi des opérations d'investissement direct. Les différentes opérations des banques islamiques sont effectuées en respectant la loi islamique(Charia). La majorité des banques islamiques existent dans un environnement défavorable, caractérisé par la bureaucratie, la corruption, etc. Ces problèmes aggravent l'asymétrie d'information et des droits de propriété, ce qui met les banques islamiques dans une situation non-compétitivité difficile devant les banques conventionnelles en particulier, parce que les banques islamiques encourent plus de risque dans les opérations d'investissement. Cela explique le recours de ces banques au financement à court terme (quasi-dette) comme Murabaha, au lieu des contrats de Musharaka et Mudaraba (quasi-capitaux propres). Malgré tous, les banques islamiques se développent considérablement et constituent un véritable concurrent des banques conventionnelles dans les pays qui sont peuplés par une majorité de personnes musulmanes, dont le Yémen, grâce à l'effet du facteur religieux.