Les rituels funéraires dans l'Islam classique (VIIe-XIVe siècle) : études des fondements textuels et des doctrines juridiques
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Man has always been death, and his relationship with it has led to different behaviors. Now he faces it alone, sometimes with his entourage. Faced with the inevitability of death, the subject feels powerless and helpless. In giving meaning to the reality that Islam like other religions and systems of thought accompanies the facts, calling his followers to solidarity in the face to the tests. Also, the circle of death is mobilized by a common cause that pain must be shared. This highlights the relationship between living and dead. The concept of death, causing reluctance, is a leading parameter in the West, a manifest disregard of the right funeral general and Muslims in particular. Thus, this thesis examines the real reasons why a practice mortuary ritual and who decides, through the classical period of Islam with one hand, the writings of classical Muslim legal schools according to their respectively, and in a spirit of comparative and other hand under the light of modern sources. In view of the exploitation of these sources, the data collected were classified into four categories, saw to match the theoretical to the actual funeral rites. One that is the accompaniment of the dying ; the first one that involves actions and reactions to death, one which covers the treatment of the deceased related to their eschatological future, and finally the promotion of the dead. This study attempts to understand whether the funeral rites provided the mooring give meaning or function.
Abstract FR:
L’homme a toujours connu la mort, et le rapport qu’il entretient avec elle a engendré des comportements différents. Tantôt il l’affronte seul, tantôt avec son entourage. Face à l’inéluctabilité de la mort, le sujet se sent impuissant et désemparé. C’est en donnant un sens à cette réalité que l’islam comme d’autres religions et systèmes de pensées accompagne les faits, appelant ses fidèles à la solidarité face aux épreuves. À cet effet, l’entourage du mort se trouve mobilisé par une cause commune où la douleur doit se partager. Ceci met en avant les relations entre morts et vivants. Le concept de la mort, provoquant des réticences, est un des paramètres entraînant, en Occident, une méconnaissance manifeste du droit funéraire général et celui des musulmans en particulier. Ainsi, cette thèse étudie les réelles raisons qui font d’une pratique mortuaire un rite et de savoir qui en décide, à travers la période classique de l’islam avec, d’une part, les écrits des auteurs classiques musulmans selon leurs écoles juridiques respectives et dans un esprit de comparatisme et d’autres part sous la lumière des sources modernes. Au vu de l’exploitation de ces sources, les données collectées ont été classées en quatre catégories, en vu de faire coïncider l’étude théorique à la réalité des rites funéraires. Celle qui relève de l’accompagnement du mourant ; celle qui implique les premiers gestes et les réactions face à la mort ; celle qui porte sur le traitement des défunts liés à leur avenir eschatologique, et enfin l’action en faveur des morts. Cette étude tente de comprendre si les rites funéraires prodigués au corps-mort lui confèrent une signification ou une fonction particulière.