Augustin et les versets évangéliques sur l'enfance avant et après 411-412
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Was the child valued by the Gospel,while the Ancients considered him an incomplete being ? How was the promise perceived that those who become like a child would enter the Kingdom of Heaven ?. . .
Abstract FR:
Vu sous son aspect d'inachèvement par les Anciens, l'enfant a-t-il été valorisé par l'annonce de l'Evangile ? Comment furent perçues les paroles promettant le Royaume à qui deviendrait comme lui ? Pour Saint-Augustin, dès les Confessions et jusquen 411-412, ces mots n'auraient d'autre but que de nous montrer dans l'enfant un modèle d'humilité, que symbolise sa petite taille, et non de louer son innocence, elle n'existe pas:l'hérésie pélagienne ne le prendra pas au dépourvu. En 411-412, il apprend que des propos circulent affirmant l'innocence du nouveau-né et relativisant la nécessité de son baptême et de la grâce et qu'elles se fondent sur les paroles évangéliques en question. Il réaffirme alors ce qu'il a toujours dit:dans l'enfant, Jésus a loué l'image qu'il offre de l'humilité et non de son innocence. Après 411-412, retournant habilement aux pélagiens leur propre citation de "sinite parvalos", il fait de l'enfant image d'humilité un pêcheur coupable du péché originel. Mais paradoxalement, l'enfant en sort grandi, dépouillé de toute miévrerie, objet d'attention en raison de la gravité de son sort éternel. Le silence stratégique d'Augustin durant la période pélagienne sur tous les versets en question à l'exception d'un seul, incomplet, incite à rechercher si des constantes, également stratégiques,apparaissent dans le silence des auteurs chrétiens, tant grecs que latins,sur certains versets concernant l'imitation de l'enfance. Une réponse positive nous incite à proposer une hypothèse sur la cause de ces silences.