thesis

Sources et origines de la théorie de l'Intellect d'Averroès

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Paris, EPHE

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Authors:

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Abstract EN:

This work studies the origin of exegesis of Aristotle's De anima in terms of sources available to the author in the first period of his philosophical activity at the time of writing his Compendia in the late fifties of the twelfth century. We show that most of these sources were not Aristotelian, but the philosopher rested, to study the Aristotelian doctrine of the soul, the works of Avempace (K. Al-nafs) and the Arabic versions of Alexander of Aphrodisias (De anima, De intellectu) and Themistius (In De an. ). Aristotle’s zoological works play an important role, we can establish that his De anima was not known directly of Averroes at the time. When he was subsequently to comment on this work, in his Paraphrase and in his great commentary, “Alexandro-bajjian” perspective inherited from the previous phase flowed back to the Aristotelian interpretation of the treatise. This was determined on the one hand, a naturalistic approach to the doctrine of the soul, where the forms are re-registered in the psychic broader hierarchy of forms of the universe, and also a design science of the soul that it is fully completed by the knowledge of the highest form of news of the human soul, where it is essentially identified with the intelligible separate also instantiated in the engines of the celestial spheres. With this in persepective what incrite in this work, the study of the theory of the unity of the potential intellect, Averroes and the question of the junction (ittiṣâl) with the separate intellects.

Abstract FR:

Ce travail étudie la genèse des exégèses du De anima d’Aristote du point de vue des sources disponibles à l’auteur dans la première période de son activité philosophique, au moment de la rédaction de ses Compendia à la fin des années cinquante du XIIe siècle. On montre que la plupart de ces sources furent non aristotéliciennes, mais que le philosophe se reposa, pour étudier la doctrine aristotélicienne de l’âme, sur les œuvres d’Avempace (K. Al-nafs) ainsi que sur les versions arabes d’Alexandre d’Aphrodise (De anima, De intellectu) et de Thémistius (In De an. ). Quant aux sources aristotéliciennes, si les œuvres zoologiques du Stagirite, joue un rôle important, on peut établir que son De anima n’était pas encore connu directement d’Averroès à cette époque. Lorsqu’il eut, ultérieurement, à commenter cette œuvre, dans sa Paraphrase et dans son Grand Commentaire, la perspective « Alexandro-bajienne » héritée de la phase antérieure reflua sur l’interprétation du traité aristotélicien. Ceci a déterminé, d’une part, une approche naturaliste de la doctrine de l’âme, où les formes psychiques sont réinscrites dans l’ensemble plus vaste de la hiérarchie des formes de l’univers ; et d’autre part une conception de la science de l’âme selon laquelle celle-ci est entièrement finalisée par la connaissance de la forme la plus haute d’actualité de l’âme humaine, où celle-ci s’identifie essentiellement avec l’intelligible séparé, également instancié dans les moteurs des sphères célestes. C’est dans cette persepective qu’est incrite, dans ce travail, l’étude de la théorie de l’unité de l’intellect en puissance, et la question averroïste de la jonction (ittiṣâl) avec l’Intellect séparé.