Les chapitres du "Livre des morts" dans la cour de la tombe d'Haroua (TT37) : Analyse et comparaison avec les tombes monumentales tardives
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The tomb of Harwa (TT 37), dated to the 25th dynasty, was the first Late Period monumental tomb built in the Theban necropolis of the Assasif. Harwa, whose chief title was « great majordomo of the divine adoratrice (god’s wife of Amun) », lived during the late 8th and into the beginning of the 7th century B. C. (ca. 720 to 680 B. C. ). He served under Amenirdis I, daughter of the Kushite king Kashta. Due to the high status of his office, Harwa had great power and, consequently, many resources at his disposal, that allowed him to build a monumental tomb that was characterized by archaising aspects and by the strong presence of elements from both the Osirian and the solar cults. His tomb, moreover, reflects specifically Late Period Theban religious beliefs: in particular, the Decade festival of Djeme, that was celebrated nearby at the small temple of Medinet Habu. The walls, pillars and half-pillars of the porticoed court of the tomb of Harwa - an architectural element that was to become typical for Late Period tombs in the Assasif – were elegantly carved with scenes and funerary texts, which today are still beautiful, even if partially damaged. The funerary texts consist of chapters of the Book of the Dead: 15 b-c-d, 45, 50, 55, 89, 91, 106 and 154 with their vignettes. The study of this texts is the focus of this thesis. The analysis of these inscriptions and a comparison of them to the decorative program of the other Late Period monumental tombs of the Assasif, show that the tomb of Harwa played an important role as a model in the development of the Theban necropolis during the 25th and 26th dynasties.
Abstract FR:
La tombe d’Haroua (TT 37), datée de la XXVe dynastie, est le premier grand monument funéraire édifié dans la nécropole thébaine de l’Assasif à l’époque tardive. Haroua, dont le titre principal était celui de « grand majordome de l’épouse divine », vécut entre la fin du VIIIe et le début du VIIe siècle av. J. -C. (floruit entre 720 et 680 av. J-C. Environ), en exerçant son activité au service d’Amenirdis Ière, fille du roi kouchite Kachta. Grâçe à sa haute fonction dans le cadre de l’institution de la « divine adoratrice », Haroua détenait un pouvoir important et, en même temps, avait beaucoup de moyens à sa disposition, qui lui ont permis de bâtir une tombe monumentale, imprégnée d’aspects archaïsants et caractérisée par la forte présence d’éléments des cultes osirien et solaire. Son hypogée s’inscrit d’ailleurs dans le cadre des croyances religieuses thébaines de l’époque tardive et, notamment, des rites décadaires de Djemê, centrés dans le petit temple de Medinet Habou. La cour à portiques de la tombe d’Haroua, qui deviendra ensuite un élément typique des tombes tardives de l’Assasif, a les parois, les piliers et les demi-piliers gravés avec des scènes et des textes funéraires très soignés, même si partiellement endommagés. En ce qui concerne les textes, il s’agit de certains chapitres du Livre des Morts : 15 b-c-d, 45, 50, 55, 89, 91, 106 et 154, pourvus de leurs vignettes, dont l’étude est l’objet principal de cette thèse. L’analyse des inscriptions, en comparaison surtout avec le décor des autres hypogées monumentaux de l’Assasif, montre que la tombe d’Haroua a joué un rôle significatif en tant que modèle dans le développement de la nécropole des XXVe-XXVIe dynasties.