Effigies Romae ? Le paysage religieux des colonies adriatiques de l'Italie centrale (IIIe s. Av. N. è. - IIIe s. De n. è. )
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This study aims to reconstitute the religious landscape of seventeen latin and roman coloniae situated on the Adriatic coast of central Italy, from Ariminum in the North to Hadria in the South. The first stage was to gather archeological, epigraphic and litterary documents, all often scattered in various places. Their analysis allows to establish an inventory of worship places and, if possible, to replace them in the urban and suburban space. The definition of a corpus of seventeen sites sharing the same status of colonia leading this investigation authorizes to question the relevance of this legal and political distinction in characterizing and understanding the public religion of a city and to assess the impact of colonial status on civic religious landscape. The analysis of the particular moment of deduction and the compared diachronic study of religious buildings reveal the different processes of the imitatio Romae, not only legal but also political, economic and identitary. The study contributes to a better understanding of colonial status and of its evolutions beteween Republic and Empire. If a set of rules defines the functioning of the civic community according to norms of the public Roman law in the coloniae, these cities are also characterized by a specific identity. Thus, religious landscape is also examined as a tool used by the local elites to enhance the colonial status.
Abstract FR:
Le travail mené s’attache à la reconstitution du paysage religieux d’un ensemble de dix-sept colonies latines et romaines situées sur la façade adriatique de l’Italie centrale, d’Ariminum au nord à Hadria au sud. Il s’est donc agi dans un premier temps de rassembler une documentation archéologique, épigraphique et littéraire dispersée, dont l’analyse permettait d’établir un inventaire des lieux de culte raisonnablement identifiables et, dans la mesure du possible, de les localiser dans l’espace urbain et suburbain. La définition d’un corpus de dix-sept sites partageant le statut de colonie pour mener cette enquête a autorisé à interroger la pertinence de cette distinction juridique et politique dans la caractérisation et la compréhension du paysage religieux d’une cité et de mesurer ainsi l’impact du fait colonial sur le paysage cultuel civique. L’analyse particulière du moment de la déduction et l’étude diachronique comparée de la parure religieuse des colonies du corpus révèle la variété des procédés qui contribuent à la construire en miroir de celle de l’Vrbs, non seulement juridiques mais également politiques, économiques et identitaires. C’est ainsi plus largement à une meilleure compréhension du statut colonial et à ses transformations entre République et Empire que participe cette étude. Défini par un ensemble de règles qui organisent le fonctionnement de la communauté civique selon les normes du droit public romain, le statut colonial est aussi vecteur d’une identité spécifique que reçoivent et construisent tout à la fois les agents locaux et dont le paysage religieux est l’un des supports privilégiés.