L'iconographie de l'enfance dans l'aire byzantine à l'époque des Paléologues
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Subject of the present study, concerned with the iconography of childhood, is the illustration of three types of children: the imperial, the noble and the common. The first two types are often traced in family portraits; the common child icon is mainly studied in Christological scenes, in scenes with saints and in scenes portraying certain liturgical activities. In the first chapter the status of children within society is briefly addressed, while in chapters two and three using a variety of works of art as example, supported also, when that possible, by textual evidence of the period that produced them, a more thorough analysis of the presence of children in the iconography is attempted. Some of these are analysed in more detail as arguments establishing a new interpretation of scenes arise, as is the case of the portrait of “Despotissa” of Arta Theodora who is depicted with a little prince or others because of their remarkable iconographical theme, such as the composition of the Entry into Jerusalem. This study is not exhaustive, but it is an effort to understand, through the iconography of childhood, which was the place and role of children in the byzantine society of Paleologan times. The icon of children is the product of a period of constant changes in both the political and social field where the individual finds new means of emancipation, and donors, as well as artists, have more often the opportunity to take initiatives. The artistic production proposes new iconographic formulas or revisits the old ones. In this context, the presence of children is constant and manifests its own value.
Abstract FR:
Cette thèse traite l’iconographie de l’enfance à travers l’image de trois types d’enfants : l’enfant impérial, l’enfant noble et l’enfant anonyme. Les deux premiers apparaissent souvent dans des portraits familiaux ; l’image de l’enfant anonyme est étudiée dans certaines scènes christologiques, dans la représentation des enfants auprès de saints personnages ou encore dans des scènes inspirées par la liturgie. Le statut de l’enfance est brièvement étudié dans le premier chapitre, tandis que les deux chapitres suivants analysent la présence des enfants dans l’imagerie, tous supports confondus, à l’aide de divers exemples, et le cas échéant, à l’aide des témoignages textuels de l’époque. Certains exemples ont plus longuement retenu l’attention : ceux pour lesquels est proposée une nouvelle interprétation, tel le portrait de la « despotissa » d’Arta Théodora accompagnée d’un petit prince, ou ceux dont la richesse iconographique est remarquable, comme la scène de l’Entrée à Jérusalem. Ce travail n’est pas exhaustif, mais essaie de montrer, à partir de l’étude de l’iconographie enfantine, quels étaient la place et le rôle des enfants dans la société byzantine à l’époque paléologue. Leur image est en effet le reflet d’une période en plein bouleversement politique et social, pendant laquelle l’individu trouve de nouvelles voies d’émancipation et qui laisse plus de place à l’initiative des donateurs et des artistes. La production artistique propose de nouvelles formules ou revisite celles déjà établies dans le répertoire iconographique. Dans ce cadre, la présence de l’enfance est constante et porte des messages qui lui sont propres.