thesis

Loi naturelle, prudence et médiété chez Thomas d'Aquin

Defense date:

Jan. 1, 2011

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Institution:

Paris, EPHE

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This thesis has the aim to examine, after the analyzes of Thomas Aquinas, the notion of contingency as a necessary condition of human action. In doing so, we shall consider the distinction between the acts involuntary and voluntary acts and, then, the difference between the voluntary and a deliberate choice. Over the course of this study, we will also examine the concept of human activity, which, we know, found his principle in the reason. First, we will try to know the originality and richness of this definition. For all that, we will defer to the data provided by the tradition predecessor of Thomas Aquinas. Then, to better understand the meaning of the definition thomistic, we compare it to other texts and to other doctrines which it has related party. In the result of this study, we will see that is in the Questio 91, devoted to the various species of laws that appears, in second article, the concept of natural law. On this point, we will do an exegesis of the first principles of the natural law such what the designs Thomas Aquinas, both of the logical point of view that from the point of view Epistemological. With this exegesis, we shall try to show how these first principles of reason are known and justified. Thus, the presentation of the first principles of the practical reason will help us to understand how Thomas Aquinas conceives of the science in general, and especially its concept d'ethics as the ethics of principles, rules and laws. We will see that par make possible to the reason the formulation of judgments safe and effective on the moral value of concrete action, the prudence is to be able to know the singular concrete in which is carried out currently act. At the same time, it will have to be able to express a precept effective address to the achievement of virtuous action.

Abstract FR:

Cette thèse a le but d´examiner, d´après les analyses de Thomas d´Aquin, la notion de contingence comme condition nécessaire à l´action humaine. Ce faisant, nous étudierons la distinction entre les actes involontaires et les actes volontaires et, ensuite, la différence entre le volontaire et le choix délibéré. Au fil de cette étude, nous examinerons aussi la notion d´activité humaine, laquelle, nous savons, trouve son principe dans la raison. D´emblée, nous pouvons mettre en relief que la raison a le rôle d´orienter l´acte vers la fin. Dès lors, c´est aussi dans la raison que se trouve la loi. Et nous verrons également que cette dernière, à son tour, est directrice de l´action. Ainsi, nous nous occuperons de l´analyse de la question 90,I-IIae de la "Somme Théologique", dans laquelle Thomas d´Aquin prouve que la loi est, par définition, rationnelle. Premièrement, nous essaierons de connaître l´originalité et la richesse de cette définition. Pour autant, nous nous reporterons aux données fournies par la tradition devancière de Thomas d´Aquin. Ensuite, pour mieux saisir le sens de la définition thomiste, nous la comparerons à d´autres textes et à d´autres doctrines auxquels elle a partie liée. Dans la suite de cette étude, nous verrons que c´est dans la Questio 91, consacrée aux diverses espèces de lois qu´apparaît, dans l´article second, la notion de loi naturelle. Sur ce point, nous ferons une exégèse des premiers principes de la loi naturelle tels quels les conçoit Thomas d´Aquin, aussi bien du point de vue logique que du point de vue épistémologique. Avec cette exégèse, nous essaierons de montrer comment ces premier principes de la raison sont connus et justifiés. Ainsi, l´exposé des premiers principes de la raison pratique nous aidera à comprendre comment Thomas d´Aquin conçoit la science en générale, et surtout sa notion d´éthique en tant qu´éthique de principes, règles et lois. Nous verrons que pour rendre possible à la raison la formulation de jugements sûrs et efficaces sur la valeur morale de l´action concrète, la prudence devra être en mesure de connaître le singulier concret dans lequel se réalise actuellement l´agir. En même temps, elle devra être en mesure d´exprimer un précepte efficace adressé à la réalisation de l´action vertueuse.